Pas de repreneur pour le centre de Motorola à Rennes

La direction française du groupe américain n’a pas trouvé, selon ses dires, de repreneur susceptible de poursuivre l’activité du site

Mauvaise nouvelle pour les 138 salariés du centre de R&D de l’américain Motorola à Rennes. La structure, en quasi-cessation d’activité depuis le mois de novembre dernier, n’a pas trouvé de repreneur.

Selon Les Echos, aucune des entreprises candidates à une reprise du site ne présentait le profil adéquat. « Cent cinquante entreprises ont été contactées mais aucune n’a offert de garanties suffisantes », a expliqué le groupe, dans Ouest-France. Et ce malgré le soutien des élus de la région et celui de la direction du pôle technologique de Rennes.

Le site, malgré une tentative de sauvetage mémorable par ses employés, devrait fermer définitivement ses portes dans les prochaines semaines, entraînant la suppression de 138 postes.

Les salariés devraient rencontrer Laurent Wauquiez, le secrétaire d’Etat à l’emploi, pour tenter d’obtenir la mise en place d’un plan social « exemplaire » et surtout digne.

La fermeture du centre de R&D rennais s’inscrit dans un vaste plan de restructuration portant sur la suppression de 16.000 emplois dans le monde. Au début du mois de janvier, l’équipementier annonçait la suppression de 4.000 postes, en plus des 3.000 supprimés au mois d’octobre 2008.

Motorola, en très grande détresse financière depuis de nombreux mois, subit de plein fouet la dégradation du contexte économique ainsi que l’érosion de ses ventes (-30% à la fin 2008). Pour redresser la barre, l’équipementier avait décidé de séparer son activité mobile de l’ensemble du groupe. Par ailleurs, Greg Brown, le p-dg du groupe et Sanjay Jha, son principal collaborateur, avaient tous deux été invités à réduire de 25% leurs salaires.

Depuis 2007, pas moins de 17.000 emplois ont été supprimés chez l’équipementier.