Paul Frields (Fedora) : «le cycle de développement court est un moteur pour l’innovation»

Entretien exclusif avec Paul Frields, le responsable du projet Fedora, avec lequel nous avons fait le point sur cette distribution Linux d’exception.

Lors du Red Hat Summit 2009 de Chicago, nous avons eu la possibilité de nous entretenir avec Paul Frields, Fedora project leader et président du conseil du projet Fedora. La distribution Linux Fedora est un projet communautaire, parrainé par Red Hat, et dont la popularité croît rapidement.

Elle s’est imposée grâce à ses paquets logiciels particulièrement à jour, chose qui ne semble pas avoir un trop fort impact sur la stabilité de l’OS. Les développeurs apprécient également la Fedora pour ses nombreux outils. Enfin, cette distribution Linux fait le bonheur des utilisateurs 64 bits, qui louent son excellente infrastructure d’exécution des binaires 32 bits.

Les derniers relevés font état d’un peu plus de 17 millions de postes installés de par le monde. « Ce nombre représente un minimum, car nous ne voulons pas mettre en place un système de suivi qui mettrait en péril la vie privée de nos utilisateurs », précise Paul Frields.

Nous notons que nombre de postes de travail fonctionnent encore avec une ancienne version de la Fedora. « Toutes les versions sont bonnes, alors les gens ne ressentent pas le besoin d’en changer, ironise Paul Frields. Plus sérieusement, les nouvelles versions de la Fedora sortent à un rythme effréné. Or, de nombreux utilisateurs ont tendance à attendre au moins une année avant de réinstaller leur machine.Heureusement, de futurs outils permettront de faciliter le passage d’une version à une autre. »

Là où les autres distributions Linux intercalent parfois des versions de consolidation entre deux moutures majeures, la Fedora affiche une impressionnante liste de nouveautés à chaque version. La future Fedora 12 (qui sortira le 10 novembre 2009) n’est pas en reste dans ce domaine. « Je pense que le cycle de développement court est en partie à l’origine de ce phénomène.Il nous donne l’impulsion nécessaire pour garder le rythme, » conclut Paul Frields.

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