PC et fée électricité : ‘Faut pas gâcher !’

Au Royaume-Uni, les ordinateurs suralimentés font grimper la douloureuse des 200 plus grandes sociétés, de 61 millions de livres par an soit un gâchis de 2,8 millions de kWh

Alors qu’en France, la presse se fait l’écho d’un nouveau système qui mesure la pollution des voitures, nos cousins anglais s’interrogent sur l’impact des ordinateurs sur l’environnement.

Bilan des courses: « l’ordinateur vert n’est pas encore de rigueur dans les grandes sociétés britanniques, mais pollution et gâchis sont, eux, au rendez-vous. » L’étude réalisée par Computacenter pour le compte de Fujitsu Siemens, démontre que l’utilisation d’un parc informatique composé de machines moins consommatrices d’électricité permettrait de réaliser une importante économie, mais aussi de réduire l’impact de nos indispensables compagnons de bureau sur l’effet de serre. Les revendeurs font d’ailleurs pression sur les fabricants pour disposer d’outils d’évaluation, un « calculateur d’énergie », de façon à mieux renseigner la clientèle et faire de cet aspect encore méconnu du grand public un facteur déterminant d’achat. La consommation d’énergie et les émissions de gaz carbonique sont des préoccupations de plus en plus importantes, non seulement pour le quidam, mais aussi pour les politiques qui commencent à se mobiliser. Du coup, les sociétés spécialisées dans l’informatique sont confrontées à une pression croissante des associations de défense de l’environnement. D’après cette étude, les 200 entreprises concernées, qui laissent fonctionner des ordinateurs surconsommateurs d’électricité, pourraient résoudre une partie du problème en introduisant des règles et des procédures de « bonne conduite  » qui encouragent les employés à éteindre leurs ordinateurs lorsque ce dernier n’est pas utilisé. Par exemple, pour les départements IT, on peut mettre en place des logiciels automates qui procèdent à l’extinction des machines non actives. Une précédente étude menée par Fujitsu Siemens a montré que 37% des employés n’éteignent pas leurs machines quand ils quittent le bureau. En adoptant des technologies vertes, l’économie annuelle serait de 305.000 livres sterling pour les plus gros pollueurs. Ed Kenny directeur de la division « Corporate Hardware » du cabinet d’études Computacenter (UK) explique: « Il existe des technologies permettant aux sociétés de mieux gérer la consommation d’énergie et de réaliser ainsi de belles économies. Il s’agit de civisme et de protection de l’environnement. »