La pénurie de talents perdure et les entreprises peinent à pourvoir les postes vacants, malgré le chômage, observe la société de conseil RH ManpowerGroup dans l’édition 2014 d’une étude réalisée auprès de 37 000 employeurs dans 42 pays. Les informaticiens, et particulièrement les développeurs, se positionnent à la 8e place du top 10 des emplois les plus difficiles à pourvoir dans le monde.
Les développeurs sont loin d’être les seuls profils concernés par cette pénurie mondiale de talents. Aux deux extrémités de l’échelle des salaires, les travailleurs manuels et les ingénieurs figurent, comme en 2013, à la tête des emplois les plus difficiles à pourvoir. Pour recruter ces candidats très demandés, les entreprises se livrent une concurrence forte.
D’autres fonctions – les techniciens, les commerciaux, le personnel comptable et financier, les dirigeants et les responsables des ventes – devancent le personnel IT dans le top 10 mondial. Les équipes administratives et les chauffeurs routiers arrivent ensuite. En France, le personnel informatique ne fait pas partie du classement, à l’inverse des ingénieurs (6e) qui n’étaient pas dans le top national auparavant.
Au niveau mondial, 36% des employeurs interrogés déclarent avoir des difficultés pour recruter des profils qualifiés, soit le pourcentage le plus élevé depuis sept ans ! En France, en revanche, ce taux a baissé de 12 points sous l’influence d’une politique de « formations prioritaires » visant à réorienter les demandeurs d’emploi vers les postes vacants. Désormais, au niveau national, 21% des employeurs témoignent de ces difficultés. Malgré tout, l’inadéquation des compétences demeure. Elle coûterait plus de 2 milliards d’euros aux entreprises françaises, selon une étude de PwC pour LinkedIn.
Les entreprises qui ont des difficultés à pourvoir des postes déplorent en priorité le manque de compétences techniques (pour 35% des employeurs dans le monde, pour 37% d’entre eux en France). Ces difficultés de recrutement sont aussi liées à de profondes mutations socio-économiques, parmi lesquelles : l’accélération des déploiements technologiques et l’obsolescence des compétences, le vieillissement de la population et l’internationalisation accrue des échanges.
L’impact des pénuries de talents sur les entreprises n’est pas négligeable. Dans le monde, 54% des employeurs considèrent que cette pénurie freinera leur capacité à répondre aux besoins de leurs clients. En France, ce taux atteint même 60% et la majorité y voit un danger direct pour la compétitivité.
crédit photos © ManpowerGroup
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