Petit à petit, l’Internet haut débit fait son nid dans le monde

Le haut débit s’installe lentement mais sûrement dans le monde malgré des inégalités criantes. Etat des lieux avec le rapport d’Akamai sur le 4e trimestre 2009.

Comme il fait bon surfer à Berkeley (Californie), à Masan (Corée du Sud), à Oxford (Angleterre) ou à Taoyuan (Taïwan). Ces cités font en effet partie des dix villes ayant les vitesses de connexion moyennes les plus élevées dans le monde, selon le rapport d’Akamai, un fournisseur de services qui propose d’accélérer les contenus et applications sur Internet.

Ce sauveur de la bande passante, qui s’appuie sur des «informations collectées sur son réseau » pour offrir « une vision des statistiques clés de l’Internet, notamment [de] l’origine des attaques de trafic et [des] niveaux de connectivité haut débit dans le monde », annonce, ce 28 avril, un rapport sur l’état des lieux de l’Internet pour le 4e trimestre 2009.

Augmentation des vitesses de connexion dans la majorité des pays

Une manière de mesurer les progrès parcourus, ou non, en terme de vitesse moyenne de connexion, de connectivité Internet… Ainsi, parmi les améliorations conséquentes, Akamai se félicite du fait que « la majorité des pays [ait] encore observé une augmentation des vitesses de connexion moyennes d’une année sur l’autre ».

Si certains progrès se font lentement, les améliorations sont bien réelles. Ainsi, « au cours du quatrième trimestre, 96 pays avaient des vitesses de connexion moyennes inférieures à 1 Mo/s, contre 103 pays au trimestre précédent. […] le fournisseur a mesuré des vitesses de connexion moyennes inférieures à 100 Ko/s dans seulement trois pays ». En tête de peloton, la Corée du Sud, Hong-Kong et le Japon affichent une bande passante moyenne de 7,5 Mo/s.

La connectivité mobile reste très disparate

Du côté de la connectivité Internet, « le nombre d’adresses IP uniques qui se sont connectées au réseau d’Akamai a augmenté de 4,7 %. ». Fin 2009 a vu une hausse de 16% d’adresses IP uniques connectées (465 millions) par rapport à l’année précédente et ce depuis 234 pays. «Les États-Unis et la Chine représentent encore près de 40 % des adresses IP observées pour le septième trimestre consécutif.»

A noter également dans ce rapport que, pour la seconde fois, les mesures associées aux fournisseurs mobiles nous sont présentées. Par exemple, « les vitesses de connexion moyennes mesurées sur les fournisseurs de réseaux mobiles à travers le monde [vont] de 106 Ko/s à 3,2 Mo/s ». Des vitesses de connexion qui restent néanmoins pour le moins disparates.

Enfin, en ce qui concerne les actions malveillantes, «la Russie reste la source principale avec 13 % des attaques de trafic observées ». Suivie de près par les États-Unis et la Chine (20 % des attaques de trafic). Des cyber-attaques qui proviennent néanmoins de 198 pays différents.

A noter que « des attaques de trafic [visent] plus de 10 000 ports uniques, les 10 ports les plus importants enregistrant presque 92 % des attaques de trafic. »