Philippe Montargès: «L’open world forum n’est pas un salon ‘business’»

Pour son édition 2010, l’Open World Forum s’ouvre à l’international avec de nombreux intervenants étrangers. Et toujours dans la volonté d’analyser la tendance du logiciel libre dans ses modèles économiques et ses usages.

Les 30 septembre et 1er octobre 2010 se déroulera la troisième édition de l’Open World Forum (OWF). Deux journées de conférences, ateliers, démonstrations et autres CIO Summit concentrés sur le logiciel libre (FOSS pour free open source software). Pas moins de 1500 participants (1200 l’année dernière) attendus issus d’une quarantaine de pays (30 en 2009, 20 en 2008) envahiront les cinq étages de L’Eurosite Georges V pour venir écouter 140 intervenants dans une quarantaine de sessions, 8 think tank et autant de tracks dans le cadre de la Demo cup.

« Il s’agit d’un forum pas d’un salon ‘business’ », rappelle son président Philippe Montargès (et co-dirigeant d’Alter Way). Les participants n’y trouveront donc rien à acheter mais beaucoup à découvrir, comprendre, échanger sur le thème de l’open source, sa manière de générer de nouveaux modèles économiques et son impact sur les usages. « Le forum vise à décrypter les tendances de fonds », insiste l’organisateur.

Tendances qui ne cessent de s’imposer dans la mobilité, l’embarqué, la sphère business et sociétale. Et l’entreprise, naturellement, y compris les grands comptes. « Des DSI qui nous disaient ne pas être concernés par le logiciel libre l’année dernière sont venus nous rejoindre cette année », témoigne Véronique Torner d’Alter Way et co-responsable du pôle CIO Summit.

Cette année, l’OWF s’ouvre un peu plus à l’international et accueillera de nombreux intervenants étrangers dont Larry Augustin (SugarCRM), Matt Asay (Canonical), Mike Milinkovich (Eclipse Foundation), Chris Dibona (Google), Jeffrey Hammond (Forrester), Michael Tienmann (Red Hat) ou encore Eben Moglen (Software Freedom Law Center). « Sur les 50 personnes qui ont construit la ligne éditoriale du forum, 25 sont internationales, 25 sont française », souligne Philippe Montargès.

Comment créer une communauté au centre de l’entreprise, l’argent «open», le thin developpement, l’open source créateur de nouvelles filières industrielles championnes de demain (mais de quelle taille?), etc., seront quelques-uns des thèmes abordés. Au-delà de ces thématiques traditionnelles, l’OWF innovera avec la présentation de baromètres de l’open source. Pierre-Audoin Consultant (PAC), Forrester, Redmonk ou encore Groupe 451 exposeront leurs études et analyses. 2010, un grand cru en perspective pour l’OWF.

« Désormais, il est certain que l' »open attitude » est plus qu’un effet de mode. C’est la nouvelle frontière de l’information et de la communication, avance Philippe Montargès. Ces deux jours de forum seront l’occasion de décrypter, d’analyser les tendances de fond et de consolider un certain nombre d’initiatives. »L’OWF 2010 s’annonce comme un grand cru.