Philips casse sa licence… La dernière bataille du CD ?

Dans ce qui est peut-être son dernier effort pour aider le marché vieillissant et de masse des CD vierges, Philips casse le prix de ses royalties

Le moment est venu de renouveler les licences pour la fabrication des CD vierges.

Rappelons que la technologie du Compact Disc a été développée dans les années 50 par le néerlandais Philips (à l’époque, la technologie s’appelait Laserdisc), puis Sony est entré dans le circuit, suivi par Hitachi qui en 1979 lui a donné sa dimension audio numérique, donnant naissance au CD audio.

Dans un ‘livre orange‘ publié en 1980, les protagonistes se sont partagés les droits associés à la technologie: à Philips la conception du CD et des lentilles (pour la lecture), et à Sony la définition du format de numérisation et la méthodologie de correction des erreurs.

Philips a donc conservé les droits sur la partie matérielle du CD, et les fabricants de galettes vierges – aujourd’hui quasi exclusivement asiatiques – continuent de reverser des royalties au néerlandais.

Mais le marché comme les consommateurs évoluent, et le CD n’a plus la côte, tandis que l’industrie du disque CD s’effondre au profit d’autres supports, comme le DVD, le téléchargement, ou d’autres marchés comme la téléphonie mobile.

Dans ce qui est peut être la dernière tentative pour relancer le marché du CD, Philips vient de casser le prix de sa licence. Et la chute est sévère puisque son système de ‘licencing‘ Veeza, destiné à l’industrie du CD-R, affiche une réduction de 80 % !

Désormais, le fabricant d’un CD-R sous licence Veeza devra reverser à Philips non plus 0,025 dollar par CD, mais 0,005 dollar. Autant dire que si le geste est important pour l’industrie, le consommateur ne remarquera certainement pas la différence. Surtout sur un média sur lequel, comme c’est le cas en France, la taxe pour le droit à la copie privée devient la charge principale qui maintient un prix que d’aucun juge encore trop élevé !