Philips veut redorer son blason, en licenciant ?

Le groupe batave va lancer une vaste campagne de communication. Et confirme dans la foulée 111 licenciements en France

D’un montant de

80 millions d’euros sur quatre mois et près du double sur l’année, cette campagne de communication doit permettre à Philips d’améliorer son image et de recentrer son activité sur ses métiers de base. Cette opération de communication cible neuf marchés, dont ceux prometteurs de l’Inde, et de la Chine. Pour le patron du groupe néerlandais, Gerard Kleisterlee, le vecteur de croissance de Philips ce sont les nouveaux produits. Pour s’imposer sur ce secteur particulièrement volatil, le groupe doit repenser son image, mais aussi le design de ses produits. Car comme le souligne très justement le quotidien « Les Échos » la communication n’est pas « le seul levier » permettant à une société de renouer avec la croissance. Il semble d’ailleurs que Gerard Kleisterlee partage cette opinion puisqu’il explique qu’en matière d’électronique grand public, « Philips a remis à plat son modèle économique, depuis la conception des produits jusqu’aux canaux de distribution en passant par le design et la marque ». Mais dans le même temps, Philips licencie. Le groupe a confirmé la prochaine mise en oeuvre d’un plan social entraînant 111 suppressions d’emplois dans sa branche française de téléphonie mobile, dont l’activité est délocalisée en Asie. Selon des sources syndicales, les 111 suppressions d’emplois seront encadrées par un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE, plan social). La branche téléphonie mobile de Philips, Philips Mobile Phones, compte 148 salariés, répartis sur deux sites, au Mans (71 personnes, recherche et développement) et à Suresnes (77 personnes, activité commerciale, marketing et logistique de la branche mobile). Après le PSE, huit emplois seront maintenus à Suresnes et « au moins 29 » au Mans, selon les sources syndicales. Il faut dire aussi que les mobiles de Philips sont principalement vendus en Asie et en Europe de l’Est. Ils sont très peu présents en Europe. De sources syndicales, Philips France détient 1% de part de marché dans la téléphonie mobile en Europe et 3% du marché en Asie. La fermeture de la branche mobile est donc dictée par une volonté de se rapprocher des fournisseurs (les téléphones sont produits en Chine), avait indiqué la semaine dernière Alain Loton, directeur du centre Philips France au Mans. Mais pour améliorer son image, on fait mieux !