Phreaking : la mairie de Saint-Malo dépouillée de 80 000 euros

Le standard téléphonique de la mairie de Saint-Malo a été piraté en mai dernier. 80 000 euros d’appels ont été passés vers l’international. La commune bretonne a déposé plainte.

La semaine dernière, lors d’un conseil municipal, la mairie de Saint-Malo (Ile-et-Vilaine) a déclaré avoir été victime d’un acte de piratage téléphonique (ou phreaking) au printemps.

En mai 2016, des pirates auraient détourné le standard interne (système PABX) de la ville. Et, quatre jours durant, des appels auraient été passés vers l’Afrique et l’Amérique du Sud, entre autres, au frais de la commune bretonne. Le montant de la facture : 80 000 euros, selon la cité corsaire.

La faute à qui ?

Alertée par son opérateur, la ville a déposé plainte. Elle pointe l’insuffisance des « boucliers » contre le piratage téléphonique, et demande des comptes au prestataire en charge de la maintenance du standard. Reste à savoir si le prestataire en question a omis d’informer son client de la marche à suivre une fois le standard installé, et quelle place a été donnée à la sécurité dans ce dossier.

« On est stupéfaits, nous qui sommes extrêmement soucieux de toutes les dépenses, de devoir assumer une facture de ce montant-là », a commenté sur France Bleu Armorique Michèle Lombardie, première adjointe du maire de Saint-Malo, Claude Renoult. « C’est une charge que nous n’avions évidemment pas prévue, à laquelle nous allons pouvoir faire face. Nous allons voir ce que les assurances peuvent produire comme aide, le dossier est loin d’être clos » pour la commune de 46 000 habitants.

Les pirates utilisent le téléphone : non mais allô quoi!
« Le piratage téléphonique est appelé à se développer »

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