Piratage: un hacker américain encourt 60 ans de prison !

Le tribunal de Los Angeles pourrait bien être le premier à formuler une peine aussi lourde à l’égard d’un pirate

La justice américaine poursuit son combat contre la délinquance sur le Net. Un internaute américain accusé d’avoir piraté plus de 250.000 ordinateurs encourt plus de 60 ans de prison selon Reuters.

Le cybercriminel prénommé John Schiefer est un californien de 26 ans. Consultant en sécurité de l’information le jour (!), le jeune homme entretient la nuit venue une seconde activité plus répréhensible. Ayant plaidé coupable pour fraude et espionnage, le prevenu encourt une amende de 1,75 million de dollars assortie d’une peine de plusieurs dizaines d’années de prison.

Selon la justice américaine, John Schiefer et un nombre indéterminé de comparses sont parvenus à installer des codes malicieux sur plusieurs milliers d’ordinateurs. Par le biais de ces programmes, les malfaiteurs ont capté les données bancaires qui transitaient vers des sites de paiement comme le bien connu paypal. L’enquête en cours essaie de déterminer le montant du préjudice.

John Schiefer, plus connu sous le nom de ‘Botmaster‘ opérait avec un groupe de ‘professionnels’ du botnet .

Les botnets sont des réseaux de PC manipulés à distance à l’insu de leurs utilisateurs. Les unités infectées, aussi appelées ‘PC zombie’, permettent aux hackers d’opérer avec la plus grande discrétion.

Le prévenu a surtout attaqué les ordinateurs utilisant Windows. Grâce à un logiciel malicieux, ce dernier a forcé les ordinateurs à révéler les noms des utilisateurs et les mots de passe des propriétaires pour accéder à leur coordonnées bancaires.

Ce n’est pas tout. Le pirate a également admis avoir installé des logiciels espions dans plus de 150.000 ordinateurs d’une société néerlandaise d’informatique. Ladite société avait auparavant fait appel à lui en tant que consultant…

Le jugement attendu pour le 3 décembre pourrait constituer un sérieux précédent. Pour retrouver une annonce de peine aussi sévère, il faut remonter à 2006. Le coupable, un informaticien, encourait une peine de 55 ans de prison.

Même si les condamnations lourdes ne se font pas attendre, le nombre de cybercriminels en liberté sur la Toile reste impressionnant. Un petit tour sur Rokso permet d’évaluer l’ampleur de la tâche…