Cloud : Piston plonge OpenStack dans le monde du business

Piston execs

La start-up Piston, comprenant un grand nombre de transfuges de la Nasa et de Rackspace, propose une offre OpenStack particulièrement aboutie. Découverte.

OpenStack est un projet open source permettant de mettre en place des infrastructures cloud (IaaS pour Infrastructure as a Service). Toutefois, son utilisation n’est pas toujours simple.

Divers éditeurs se sont engouffrés dans la brèche, afin de fournir des distributions OpenStack, qui, à l’instar des distributions Linux, permettent de simplifier la mise en œuvre de cette technologie. La start-up Piston n’est pas l’acteur le plus connu du marché. Il s’avère pourtant intéressant à plus d’un titre.

Son équipe respire le sérieux. Le CEO, Jim Morrisroe, était le patron de Zimbra ; le CTO, Christopher MacGown, un des responsables du projet OpenStack chez Rackspace ; la CMO, Gretchen Curtis, une ancienne de la Nasa, œuvrant autour du projet Nebula. De nombreux employés de Piston viennent soit de Rackspace, soit de la Nasa, les deux acteurs à l’origine du projet OpenStack.

Une offre unifiée

Le principal produit de la société est Piston OpenStack, actuellement accessible dans sa troisième livrée. Cette offre reste proche d’OpenStack, tout en apportant des outils permettant de mieux gérer une infrastructure cloud. L’approche choisie par l’éditeur se veut également totalement intégrée et ‘convergée’. Chaque serveur peut ainsi indifféremment fournir du calcul, du stockage ou du réseau.

À cet effet, un OS Linux minimaliste est installé sur chaque machine. Pilotable à distance, il permet de définir à la volée le rôle des serveurs. Notez que les machines virtuelles pourront accueillir des hôtes Linux ou Windows.

Plus d’intégration signifie moins de différences dans le matériel. Piston OpenStack s’appuie ainsi quasi exclusivement sur des serveurs x86 classiques. Un cluster pourra comprendre entre 5 et 250 nœuds. Dans sa taille maximale, un cluster pourra proposer jusqu’à 4 Po de stockage et 7 500 CPU virtuels. Les outils de la jeune pousse permettront de gérer jusqu’à 30 000 nœuds physiques, soit un grand nombre de clusters.

Chaque nœud devra au minimum comprendre 24 Go de RAM (Piston en recommande 96 Go ou plus), une ou plusieurs connexions Ethernet à 10 Gb/s, un lien Ethernet Gigabit pour gérer le serveur et au moins deux disques durs (un ou plusieurs SSD sont recommandés). Le tout devra bien entendu être animé par un processeur x86 supportant la virtualisation matérielle.

Des API standard

Côté interfaces de programmation, Piston joue la carte de la compatibilité avec les standards en vigueur. Ainsi, ce sont les API d’OpenStack Icehouse qui sont aux commandes de Piston OpenStack 3.5, dernière version en date de l’offre de l’éditeur :

  • Compute : Nova.
  • Image : Glance.
  • Storage : Cinder (block) et Ceph (object).
  • Network : Neutron.
  • Identity : Keystone.

À noter également, le support de la technologie TXT d’Intel (Trusted Execution Technology), laquelle permet de garantir l’intégrité du serveur dans ses couches les plus basses (Bios comme OS de base). La mise à jour de Piston OpenStack se fait à chaud, sans rupture de service.

Bien entendu, la société propose des offres de support en 24 x 7. La plupart des grands comptes utilisant les solutions de Piston sont inconnus de ce côté de l’Atlantique. Il est vrai qu’il sont actuellement concentrés sur le territoire américain. Reste que la jeune pousse commence à s’étendre en dehors des frontières de son pays d’origine. Elle compte ainsi plusieurs clients en Asie, et un beaucoup plus près de nous, l’opérateur télécoms suisse Swisscom.

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