Plus de 40% des PC sous Windows 7 fin 2011

L’adoption de Windows 7 s’accélère, notamment en entreprise, annonce le Gartner. Mac OS X poursuit sa croissance. L’alternative Chrome OS restera insignifiante, sauf si…

A l’heure où la fin du support de Windows XP se rapproche (mai 2014), l’adoption de Windows 7 semble s’accélérer. Et avant la fin de l’année, l’OS de Windows constituera le premier système d’exploitation du marché en termes de postes installés. C’est du moins l’analyse du Gartner qui estime à 42 % la part de Windows 7 sur l’ensemble des PC en service pour fin 2011. Un chiffre notamment soutenu par le fait que 94 % des nouveaux PC vendus seront livrés par défaut avec le plus récent OS de Windows en fin d’année.

Si les ventes aux particuliers profitent à Microsoft, le monde de l’entreprise n’est pas étranger à l’accélération du mouvement. « Une amélioration constante des budgets informatiques en 2010 et 2011 contribuent à accélérer le déploiement de Windows 7 dans les entreprises aux Etats-Unis et en Asie-Pacifique, où les migrations de Windows 7 en grands volumes ont débuté à partir du quatrième trimestre 2010 », souligne Annette Jump, directrice de recherche au Gartner.

Néanmoins, l’analyste craint que ce rythme d’adoption ne soit freiné dans plusieurs régions par les événements locaux, notamment le retour de la crise. « Les incertitudes économiques en Europe occidentale, l’instabilité politique dans certains pays du Moyen-Orient et d’Afrique (MEA) et le ralentissement économique au Japon après le séisme et le tsunami en mars 2011 risquent de conduire à un déploiement tardif et lent de Windows 7 dans ces régions », estime-t-elle. Il n’en reste pas moins que quelques 635 millions de nouveaux PC tourneront sous Windows 7 fin 2011.

Mac OS X, et les machines livrées avec, devraient également voir ses parts de marché augmenter. L’OS d’Apple devrait atteindre les 4,5 % du parc d’ordinateurs individuels mondial cette année. Une progression notable face aux 4 % de 2010 et 3,3 % de 2008 qui continuera sa course tranquille au fil des mois. En 2015, les machines Mac OS X constitueront 5,2 % du parc informatique mondial. Si Apple est bien implanté dans les pays occidentaux (Amérique principalement et Europe), il devra probablement aller chercher sa croissance du côté des pays émergents où il affiche une faible présence aujourd’hui (le prix longtemps prohibitif des machines n’aidant pas).

Linux, de son côté, restera égal à lui-même. Alors que certains acteurs comme Canonical ou Mandriva investissent, efficacement, leur énergie à développer des distributions (presque) aussi simple à utiliser qu’un Windows (voire un Mac), l’OS open source ne dépassera pas les 2 % du marché au cours des cinq prochaines années. « A cause des coûts élevés de la migration des applications depuis Windows », explique l’analyste. Autrement dit, quand on est chez Microsoft, difficile d’en sortir. Même les particuliers, qui trouveront pourtant pléthore d’applications gratuites dans l’environnement libre, ne veulent pas tenter l’aventure. Moins de 1 % des PC résidentiels tourneront sous Linux.

Quant aux alternatives Google Chrome OS et Android ou HP WebOS, elles resteront insignifiantes au cours des prochaines années. Suffisamment discrètes pour ne pas déranger Microsoft sur le marché des PC traditionnels, en tout cas. En revanche, ces OS légers s’appuyant intégralement (Chrome OS) ou en partie (Android, WebOS) sur les services en ligne, trouveront leur bonheur dans les appareils de nouvelle génération tels que tablettes et web book (ou eBook connectés). Un marché en train d’exploser avec quelques 50 millions d’ardoises électroniques attendues pour 2011 sur lequel Microsoft a bien du mal à imposer son Windows (mais Windows 8 promet de changer la donne).

Malgré son hégémonie, Microsoft a intérêt à rester vigilent. Selon le Gartner, le nombre d’applications agnostiques en termes de système d’exploitation sera équivalent à celui des logiciels propres à Windows dès 2012. De quoi rendre les entreprises moins dépendantes de l’OS de Redmond. D’autant que l’adoption du cloud et de la virtualisation offrent de plus en plus de solutions en ligne disponibles à partir d’un simple navigateur. De quoi justement aider à l’émergence de Chrome OS et Android dans les toutes prochaines années.

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