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Le potentiel des pôles de compétitivité reste à exploiter

Le consortium Bearing Point-Erdyn-Technopolis ITD a rendu publique son étude portant sur l’évaluation de la seconde phase d’activité des pôles de compétitivité (2009-2012) pilotée par la Direction de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS) et la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR).

Cette évaluation met en exergue le pilotage de la politique des pôles, dont Cap Digital et Systematic à Paris-Région, Images & Réseaux à Lannion, Minalogic à Grenoble, Solutions communicantes et sécurisées (SCS) à Sophia Antipolis-Rousset, font partie. Ces clusters censés soutenir l’innovation, la croissance et l’emploi, ont-ils atteint leurs objectifs ?

Les pôles de compétitivité en bref

Lancés en France en 2004 à l’initiative du Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIADT), les pôles de compétitivité rassemblent sur un territoire donné des entreprises, des centres de recherche et des instituts de formation appelés à travailler sur une thématique clairement identifiée, les logiciels libres par exemple.

À la date de l’évaluation, 71 réseaux étaient détenteurs du label « pôle de compétitivité ». Six pôles l’ont perdu en 2010 à la suite du diagnostic de la précédente évaluation*, six autres, tous centrés sur les « écotechnologies », l’ont obtenu.

Ces 71 pôles représentent 900 projets de R&D. Sur la période 2008 à 2011, 5,7 milliards d’euros ont été investis dans les projets de R&D labellisés par les pôles de compétitivité en 4 ans via le Fonds unique interministériel (FUI), ce qui représente 4,5 % des dépenses nationales de R&D sur la période.

Un budget moyen de 1,09 million d’euros

L’an dernier, le nombre moyen d’adhérents d’un pôle de compétitivité s’est établi à 187 membres, soit une croissance de plus de 50 % entre 2008 et 2011. Les PME représentent plus de la moitié des adhésions et presque 80 % des entreprises membres. Quant au budget moyen des pôles, il s’est élevé à 1,09 million d’euros l’an dernier. Par ailleurs, la part d’autofinancement, constituée des seules cotisations et prestations, est de 28 % (contre 20 % en 2008). Or, les pouvoirs publics souhaitent que les pôles s’autofinancent à 50 %.

Interrogées par le consortium, les entreprises membres des pôles ont déclaré, dans leur majorité, avoir augmenté leurs investissements et effectifs en R&D. Par ailleurs, près de 66 % d’entre elles ont affirmé avoir créé des emplois et plus de 80 % en avoir maintenu. En revanche, seul un tiers des sociétés membres ont indiqué avoir augmenté leur chiffre d’affaires et amélioré leur capacité à exporter grâce à leur intégration à l’un des 71 clusters.

Le consortium Bearing Point-Erdyn-Technopolis ITD a identifié d’autres points faibles, dont le manque de confiance entre membres des clusters, le faible suivi des projets de R&D par les équipes d’animation ou encore une classification obsolète des pôles (à vocation mondiale ou « régionale ») qui « n’induit pas d’actions et de contreparties différenciées ».

Quoi qu’il en soit, les auteurs de l’étude préconisent de reconduire l’initiative jusqu’en 2020. Quant au gouvernement Ayrault, il devrait s’entretenir dans les prochaines semaines avec les principaux acteurs publics et privés en charge de la politique des pôles de compétitivité.

*La précédente évaluation, réalisée au premier semestre 2008, a clos la première phase d’activité des Pôles (2005-2008).

Crédit photo : © FotoliaSystematic

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