Pour la justice, Dell est coupable de publicité mensongère

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Pour le tribunal de New York, Dell est bien coupable

Après un an de procédure, la justice a tranché. Selon le New York Times, un juge de la ville de New York a conclu que Dell s’était bien rendu coupable de publicité mensongère.

Depuis 2007, de nombreux chefs d’accusation pesaient sur la tête du fabricant. Pour mémoire, Dell était accusé de recourir à des pratiques de ‘vente à prix d’appel’ en effectuant la promotion de machines « sans intérêt » et/ou « sans paiement » avant de les refuser à une majorité de clients, y compris ceux bénéficiant d’un excellent niveau de solvabilité.

La firme est accusé d’avoir donné à ses clients des informations mensongères sur la tarification de ses produits, d’avoir fait passer des pièces d’occasion comme neuves et d’avoir incité des utilisateurs à mettre fin, eux-mêmes, à leur contrat de garantie.

Le constructeur était en outre sévèrement critiqué pour le manque d’efficacité criante de son service après vente, ses prélèvements injustifiés sur les comptes de ses clients ainsi que sur la rareté des interventions techniques en cas de pannes. Last but not least, le fabricant aurait aiguillé ses clients vers sa filiale Dell Services qui proposait des plans de financement accompagnés de taux d’intérêt à 20%.

Le procureur de l’Etat de New York, André Cuomo, avait déclaré : « Chez Dell, le service client signifie ‘pas de service du tout’. Les clients de Dell ont été induits en erreur de manière intentionnelle, et ils ont dû, en outre, payer pour obtenir ce privilège. J’espère que ce processus fera comprendre que la simple fourniture de produits ne suffit pas, mais que le fournisseur doit également tenir les promesses auxquelles il s’est engagé. »

Au total, la justice de New York a collecté pas moins de 1.700 plaintes.

Andrey Cuomo, le procureur général à l’origine de l’action en justice a favorablement accueilli la décision l’avis du tribunal. « Pendant trop longtemps, Dell s’est servi du service client comme d’un appât qui a poussé des milliers de gens à payer pour un service qui n’existait pas« , a-t-il estimé.

Dell de son côté a affirmé a fermement critiqué la décision prise par le juge. Pour sa défense, le fabricant affirme qu’entre 2003 et 2006, seul un très petit nombre de plaintes ont été recensées par ses services. Toutefois, face aux 1.700 plaintes enregistrées au tribunal, cette seule preuve pourrait se révéler plus qu’insuffisante en cas d’appel.