Pourquoi Capgemini a congédié brutalement Pierre Danon?

Six mois après son arrivée, Pierre Danon a payé le prix de ses visées personnelles sur la présidence du groupe Accor

La candidature du numéro deux du groupe à la présidence d’Accor a suscité de fort remous. Il y a des ambitions -déplacées- qu’on ne pardonne pas. Entre les NTIC et l’hôtellerie, pas de retour possible…

Car Pierre Danon, numéro deux de Cap Gemini, s’est fait grillé la politesse par Gilles Pélisson, actuel patron de Bouygues Telecom: c’est ce dernier qui devrait quitter son poste pour prendre la tête d’Accor (cf. notre article). Pour Pierre Danon, cette nouvelle ambition lui aura coûté sa tête. Dans un communiqué, la SSII constate que « les conditions nécessaires à son maintien à un poste d’autorité dans le groupe ne pourront plus être réunies, en dépit du souhait exprimé par ce dernier de poursuivre sa mission ». Voilà qui a le mérite de la clarté. Six mois après son arrivée, l’homme est donc remercié brutalement. Et c’est tout un plan de carrière qui s’écroule puisque Pierre Danon se voyait très bien remplacer Paul hermelin, p-dg de Capgemini. Mais pour le groupe, les vues de son numéro deux sur Accor provoquaient une situation intenable. Désormais, le groupe toujours en plein redressement indique qu’il n’est pas prévu que Pierre Danon soit remplacé dans les mois qui viennent. Selon la Tribune, un nouveau président des activités américaines, première préoccupation de Pierre Danon, sera néanmoins nommé à court terme. La filiale américaine posant toujours de gros problèmes au groupe de services.