Première : Oracle présente ses serveurs matériels d'origine HP

Après la base de données, le middleware, l’ERP, le CRM… Oracle se lance dans le matériel lourd : une appliance datawarehouse et un serveur de stockage reposant sur des Proliant de HP

Messagerie, Internet, ERP, pilotage, décisionnel, reporting… Les données explosent. Or, force est de constater que les solutions de « datawarehouse » subissent des coefficients multiplicateurs (combinaisons de plusieurs bases de données, information non structurée…).

Bref, les temps de traitement et les capacités de stockage doivent sans cesse gagner en performances.

Oracle a développé de multiples partenariats avec les spécialistes comme Teradata, et remarqué au passage leur bonne santé financière…

Alors, comment augmenter ses revenus sur un marché décisionnel aussi prometteur ? En utilisant les recettes qui semblent fonctionner et en s’appuyant sur un constructeur partenaire.

Une appliance datawarehouse Oracle/HP

Oracle vient donc bousculer Teradata et –dans une moindre mesure, financièrement, Netezza – sur leur terrain en s’associant avec HP afin de proposer une solution conjointe baptisée “HP Oracle Database Machine”.

Préconfigurée et certifiée Oracle Business Intelligence Enterprise Edition et Oracle Real Application Clusters (Oracle RAC), cette offre « packagée » peut être commandée auprès d’Oracle et bénéficie d’un support par HP.

Cette solution procure « des performances 10 fois plus rapides que celles des datawarehouses Oracle actuels», constate Oracle soi-même.

La grosse armoire (rack), de type « appliance », contient un ‘grid‘ regroupant jusqu’à 8 serveurs HP Proliant: il s’agit du modèle DL360 G5 (avec 2 puces Intel Xeon quadricœurs, soit 8 x 8, donc 64 cœurs Intel) associé à un ‘grid‘ de stockage de 14 serveurs Oracle Exdata Storage offrant une capacité de stockage allant jusqu’à 168 téra-octets pour une bande passante avec le SGBD de 14 gigabits par seconde.

Par ailleurs, quatre ports InfiniBand sont disponibles pour relier des serveurs externes à très haut débit. Un couple plutôt performant !

Côté logiciel, le système fonctionne sous le système d’exploitation Oracle Enterprise Linux (offensive de l’éditeur contre RedHat dont il a dérivé le produit… en réponse à ses incursions prononcées vers le middleware?). La solution est livrée avec Oracle Database 11g Enterprise Edition, accompagnée – en option – de Real Application Clusters and Partitioning

Des unités de stockage griffées Oracle

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Bien entendu, les serveurs Oracle Exadata Storage sont également proposés indépendamment pour les datawarehouse existants nécessitant de fortes capacités de stockage.

Le serveur est un HP ProLiant DL180 G5, équipé de deux processeurs quadricœur Intel Xeon E5430 (cadencés à 2.66 GHz, avec 8 Go de mémoire). Il est doté de 12 unités de disque 3,5 pouces SAS ou SATA, de deux ports Dual Infiniband, et d’une alimentation redondante. Soit jusqu’à 12 téraoctets d’espace de stockage et une bande passante jusqu’à 1 gigaoctet/s par unité (750 Mbits/s en version SATA).

L’équipement fonctionne sous Oracle Enterprise Linux et Oracle Exadata Storage Server préinstallés.

Son architecture massivement parallèle (ou MPP, massive parallel processing) permet d’obtenir « une puissance de traitement et une rapidité inégalées« .

Ces serveurs « accélèrent de 10fois ou plus les performances dans les processus intenses de requêtes, disposent d’une évolutivité illimitée en entrées-sorties, et fournissent haute disponibilité et fiabilité aux environnements critiques, »précise le leader mondial des bases de données.

Il faudra attendre les premières évaluations du marché pour vérifier la réalité de ces mesures. Le pari promet d’être intéressant, autant pour HP que pour Oracle.

A lire, la réaction de Teradata et de Netezza à cette offre