Tout progresse, ou presque, sauf le revenu global des opérateurs. Il s’est élevé à 8,8 milliards d’euros (dont 8 milliards pour les seuls services de communication) au deuxième trimestre 2016, rapporte l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) à travers son observatoire des marchés des communications électronique. « La baisse du revenu des opérateurs sur le marché de détail au premier semestre 2016 est la moins élevée de celles enregistrées depuis 2011 », note toutefois le régulateur. Autrement dit, le marché des télécoms tendrait à se stabiliser. Il s’affiche néanmoins toujours en recul, de 1,9% par rapport aux chiffres de la même période de l’année précédente. Présumons que les résultats en retrait de SFR ont pesé sur une bonne partie de ce léger recul général du secteur.
A contrario, les trafics voix, SMS/MMS et data poursuivent leur progression. Le premier repart à la hausse après deux ans de recul. La somme des appels fixes et mobiles cumule 60,8 milliards de minutes sur le trimestre. En progression de 2,8%. Et autant qu’au premier trimestre de l’année. En détail, le trafic mobile (41,6 milliards de minutes, +7,9%) compense largement le repli de 6,5% des communications fixes (19,2 milliards de minutes). Contre toute attente, les envois de SMS repartent en flèche. On en compte plus d’un milliard supplémentaire par rapport à 2015 pour un total de 51,6 milliards. Mais la consommation moyenne mensuelle par utilisateur reste stable depuis 2012, autour de 250 envois.
Les messages courts sur GSM sont en effet concurrencés par les messageries instantanées de l’Internet mobile. Dont la consommation de données continue d’exploser, de 79,2% en un an, pour dépasser les 233 000 To de données sur le trimestre (dont 11 800 To sur les SIM exclusivement Internet). Une croissance essentiellement portée par les abonnés à la 4G qui consomment 80% du trafic alors qu’ils ne composent « que » 37% des 72 millions de SIM en France (hors M2M). Soit 26,6 millions de lignes 4G contre 15,6 millions un an auparavant. C’est un peu plus de la moitié des 50 millions de cartes 3G.
La 4G a donc encore du chemin à faire avant de s’imposer, d’autant que la 3G continue elle aussi sa progression (+4,3 millions d’unités en un an). En moyenne, chaque abonné à un forfait 3G ou 4G consomme 1,8 Go de données par mois. La facture moyenne mensuelle pour l’ensemble des clients mobiles (y compris les cartes prépayées) tombe à 16 euros (18,1 euros pour les forfaits), contre 19 euros il y a un an (16,5 pour les forfaits). La guerre des prix, entrainée par les nombreuses promotions de recrutement d’abonnés par les opérateurs, semble donc se poursuivre. Rappelons que le budget moyen dépensé par un utilisateur au troisième trimestre 2011, donc avant l’entrée de Free sur la scène mobile, s’élevait à plus de 25 euros.
Le régulateur constate également que le nombre de cartes SIM couplées à des forfaits fixes dans le cadre des offres box quadruple play des opérateurs s’élève à 18,2 millions. Soit une hausse de plus de 10%, qui montre l’appétence des consommateurs pour ces formules packagées souvent sources d’optimisation tarifaire.
Côté entreprises, les SIM M2M dédiées à la communication des objets reprennent également le chemin de la croissance. Après une chute à 9,7 millions au premier trimestre, le marché en compte 10,3 millions au deuxième. En hausse de 11,5% en un an. Les revenus des services suivent : +12,2% sur l’année, pour un modeste 27 millions d’euros. Ceux de l’Internet des objets (IoT) prendront-il le relais ?
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