Press release

86 milliards EUR supplémentaires seront nécessaires d’ici 2030 pour financer la transition vers une mobilité urbaine durable

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Les villes qui investissent de toute urgence dans la transition vers une mobilité urbaine durable conformément aux objectifs du Pacte vert pour l’Europe pourraient générer des bénéfices nets annuels pouvant aller jusqu’à 128 EUR par citoyen, selon un nouveau rapport de l’EIT Urban Mobility, une initiative de l’ Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), un organe de l’Union européenne. Le rapport estime que les villes européennes ont besoin d’investissements supplémentaires à hauteur de 86 milliards EUR dans la mobilité urbaine durable par rapport au statu quo, ce qui induirait des bénéfices nets pouvant atteindre 177 milliards EUR d’ici 2030.

Ce communiqué de presse contient des éléments multimédias. Voir le communiqué complet ici : https://www.businesswire.com/news/home/20211111006228/fr/

EIT Urban Mobility interactive tool (Graphic: EIT Urban Mobility)

EIT Urban Mobility interactive tool (Graphic: EIT Urban Mobility)

En fonction de l’ampleur et du type de politiques de mobilité qui seront mises en œuvre d’ici 2030, les villes européennes [1] pourraient générer des bénéfices nets pouvant atteindre 177 milliards EUR. Par exemple, les villes peuvent potentiellement générer 79 milliards EUR d’économies en frais médicaux grâce aux externalités évitées telles que la pollution et les accidents de la route mortels [2]. En moyenne, chaque euro investi dans la transition peut générer jusqu’à 3,06 EUR d’ici 2030 (soit jusqu’à 2,14 EUR de revenus et 0,92 EUR d’externalités évitées). Tandis que les dirigeants mondiaux réunis dans le cadre de la COP 26 soulignent l’urgence de s’engager en faveur d’une politique climatique plus ambitieuse, le rapport montre qu’investir dans des options de mobilité urbaine durable sera payant.

En conclusion de trois simulations de voies vers la mobilité durable, le rapport souligne qu’atteindre l’objectif du Pacte vert pour l’Europe [3] d’ici 2030 serait extrêmement difficile, et possible uniquement en changeant drastiquement et immédiatement, à court terme, la façon dont les gens se déplacent (la répartition modale du transport motorisé privé devrait être réduite de moitié au cours des 10 prochaines années). Cependant, d’ici 2050, lorsque la quasi-totalité des véhicules privés utiliseront du carburant alternatif, la mise en œuvre de mesures politiques durables plus progressives et moins extrêmes permettra également d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de CO2.

Les résultats montrent qu’à l’horizon 2030, les paquets de mesures générant les bénéfices nets les plus élevés pour les villes petites (50 000–100 000 habitants) et moyennes (100 000–500 000 habitants) sont les systèmes de tarification (tarification de la congestion et de la pollution, tarification du stationnement, billetterie intégrée et systèmes tarifaires des transports publics), tandis que les services innovants (transport à la demande, véhicules autonomes, systèmes de transport intelligents) sont le meilleur choix pour les voies de transition des grandes villes (> 500 000 habitants).

D’ici 2050, les services innovants, suivis des politiques de mobilité partagée et de gestion de la demande (mobility-as-a-service, partage de véhicules, planification de la logistique de livraison, télétravail) deviendront l’ensemble de mesures le plus rentable de contribution aux objectifs du Pacte vert dans les villes moyennes et grandes. Dans les petites villes, les systèmes de tarification restent la meilleure option. Dans les petites villes, les systèmes de tarification restent la meilleure option.

À l’échelle de l’UE-27, ce sont les politiques de mobilité partagée et de gestion de la demande qui produisent le plus grand impact sur la réduction des émissions de CO2 pour toutes les tailles de ville, avec des implications différentes en termes de coûts et de bénéfices en fonction de la taille de la ville.

Les mesures d’infrastructures de transport (bus pour les petites villes, tramway pour les villes moyennes et grandes, métro pour les grandes villes, réseaux et équipements cyclables et piétonniers, centres de livraison urbains) sont celles qui présentent les différences de coûts et de bénéfices les plus grandes selon la taille des villes; ces différences vont du solde net négatif pour les grandes villes, à un solde net positif pour les villes petites et moyennes.

Les résultats de l’étude peuvent être consultés de manière interactive à l’adresse: https://public.tableau.com/views/CostsandBenefitsoftheUrbanMobilityTransitioninEurope/HOME?:language=en-US&:display_count=n&:origin=viz_share_link

Accroître le financement des politiques de mobilité urbaine durable des villes non seulement les mettrait sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 générées par les transports, mais améliorerait également directement la qualité de vie dans les zones urbaines: jusqu’en 2030, la mise en œuvre de ces politiques dans les villes de l’UE-27 pourrait réduire la mortalité liée à la mobilité urbaine de 2,6 à 1,1 pour 100 000 habitants, abaisser le taux de motorisation de 526 à 363 voitures pour 1 000 habitants et réduire la part modale du transport motorisé privé de 44% à 20%.

La Dr Maria Tsavachidis, directrice générale de l’EIT Urban Mobility, a déclaré «L’urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés exige de nous tous que nous prenions immédiatement des mesures, dans tous les secteurs et toutes les zones géographiques. Contributeurs majeurs aux émissions de gaz à effet de serre, les transports urbains doivent être transformés radicalement si l’on veut parvenir à la neutralité climatique urbaine. Les niveaux de pollution atmosphérique et sonore, la congestion et les accidents de la route mortels nous rappellent tous les jours que nous avons plus que jamais besoin d’investir sérieusement dans la mobilité urbaine durable. Les chiffres montrent clairement que ces transformations sont un investissement d’avenir et qu’elles peuvent générer des bénéfices importants en termes de bien-être des citoyens et de prospérité économique, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre liées à la mobilité.»

L’étude évalue les coûts et les bénéfices de la transition vers la mobilité urbaine sur la base de la mise en œuvre de trois voies possibles vers la durabilité fondées sur différents paquets de mesures politiques, en plus de la décarbonation du parc automobile. Ces résultats sont appliqués à différents «prototypes de ville» qui prennent en compte les différences de taille et de localisation géographique entre les villes. En outre, l’étude formule des recommandations sur les paquets de mesures politiques les plus efficaces à déployer, compte tenu des coûts associés et de leur impact en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Tous les résultats de l’analyse peuvent être examinés de manière interactive au moyen de l’outil interactif de l’étude [4].

Le rapport sera présenté dans le cadre d’une session spéciale du Tomorrow.Mobility World Congress, qui aura lieu à Barcelone du 16 au 18 novembre.

Les experts en transport du cabinet TRT Trasporti e territorio [5] ont effectué l’analyse en utilisant une modélisation (réalisée avec l’outil d’évaluation MOMOS [6]) basée sur les objectifs fixés par le Pacte vert et les paquets de mesures «Fit for 55» [7]. Le champ de l’analyse comprend les villes de l’UE-27 comptant plus de 50 000 habitants.

FIN

[1] 779 villes de l’UE-27 comptant plus de 50 000 habitants

[2] Les bénéfices calculés correspondent aux bénéfices générés par les mesures et à la valeur des externalités évitées, moins les coûts de mise en œuvre des mesures. Les externalités sont les coûts économisés en termes de blessures et de maladies causées par la pollution atmosphérique et qui sont évitées, ainsi qu’en termes de gaz à effet de serre non émis.

[3] -55% et -90% de réduction des gaz à effet de serre dans le secteur des transports d’ici 2030 et 2050, par rapport aux niveaux des années 1990

[4] Outil interactif: https://public.tableau.com/views/CostsandBenefitsoftheUrbanMobilityTransitioninEurope/HOME?:language=en-US&:display_count=n&:origin=viz_share_link

[5] Trasporti e territorio: https://www.trt.it/

[6] MOMOS: https://www.trt.it/en/tools/momos/

[7] Les scénarios de transition ont été simulés avec l’hypothèse d’une pénétration des technologies automobiles innovantes inspirées par la stratégie européenne « Fit for 55 » (part supposée d’environ 85% de véhicules électriques dans l’ensemble du parc automobile européen d’ici 2050). Cela dit, l’étude n’a pris en compte que les coûts affectant les collectivités locales (tels que les coûts des infrastructures urbaines de recharge en carburant vert liées à l’évolution du parc automobile). Les autres coûts notables associés (incitations gouvernementales, coûts pour le secteur automobile, etc.), qui relèvent d’entités externes, n’ont pas été pris en compte dans l’étude.

CONTEXTE

À propos d’EIT Urban Mobility

L’EIT Urban Mobility est une initiative de l' Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), un organe de l’Union européenne. L’EIT a pour but d’accélérer les solutions et la transition vers un système de transport centré sur l’utilisateur, intégré et réellement multimodal. En tant que communauté européenne leader de l’innovation en matière de mobilité urbaine, l’EIT Urban Mobility s’efforce d’éviter la fragmentation des efforts en facilitant la collaboration entre les villes, l’industrie, les milieux universitaires, la recherche et l’innovation afin de relever les défis de mobilité urbaine les plus urgents. En utilisant les villes comme des laboratoires vivants, ses partenaires industriels, de la recherche et des universités démontreront comment les nouvelles technologies peuvent contribuer à résoudre les problèmes réels des villes réelles en transportant les personnes, les biens et les déchets de manière plus intelligente.

Pour plus d’informations, visiter le site www.eiturbanmobility.eu

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