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Capgemini SE : Observatoire Mondial des Marchés de l’Energie 2018

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Relations presse :
Florence Lièvre
Tél. : +33 (0) 1 47 54 50 71
E-mail : florence.lievre@capgemini.com

Selon l’Observatoire Mondial des Marchés de l’Energie 2018 :
Le poids de la Chine sur le marché de l’énergie s’accentue tandis que les objectifs climatiques semblent difficiles à atteindre et que les Utilities accélèrent leur transformation digitale

  • La Chine devient un acteur de premier plan dans le secteur de l’énergie
  • La reprise économique met en péril les objectifs de l’Accord de Paris de 2015 sur le climat
  • Le secteur des Utilities se porte mieux grâce à une remontée des prix ; les entreprises doivent toutefois accélérer leur transformation pour rester compétitives face aux nouveaux entrants sur le marché
  • Tous les segments de la chaîne de valeur sont touchés par la transformation digitale

Paris, le 6 novembre 2018 – Capgemini, en partenariat avec les équipes de De Pardieu Brocas et Maffei et Vaasa ETT, publie la vingtième édition de son étude annuelle : l’Observatoire Mondial des Marchés de l’Energie (WEMO). L’étude révèle que la Chine est devenue un acteur mondial de premier plan dans les domaines de la technologie, des équipements et des Utilities. La croissance économique mondiale a par ailleurs entraîné l’augmentation de la demande énergétique remettant ainsi en question l’atteinte des objectifs climatiques sur le long terme. Et ce, malgré une année 2017 qui a été marquée par une forte hausse des prix du carbone en Europe et une baisse du coût des énergies renouvelables. En parallèle, l’augmentation du prix des combustibles fossiles a déclenché une hausse des prix sur les marchés de gros de l’électricité et du gaz, notamment en Europe. Les Utilities affichent par conséquent une meilleure santé financière et l’ensemble du secteur traverse une période de transition. Pour faire face à la concurrence de nouveaux acteurs, les Utilities traditionnelles adaptent leurs business models en y intégrant les nouvelles technologies telles que l’IoT[1], l’IA, les chatbots ou la blockchain. Tous les segments de la chaîne de valeur sont touchés par la transformation digitale : de la relation client aux processus opérationnels, en passant par les services énergétiques.

Les quatre principaux enseignements de l’édition 2018 de l’Observatoire Mondial des Marchés de l’Energie sont :

  1. La Chine, deuxième plus gros consommateur d’énergie au monde, premier émetteur de Gaz à Effet de Serre (GES), fournisseur de premier plan d’équipements destinés à la production d’énergie et acteur dominant dans le domaine des ressources critiques, devient désormais également un investisseur significatif dans les entreprises du secteur électrique en Europe.

En Chine, la demande d’énergie ne cesse croître. Le pays a augmenté de 46% l’importation de Gaz Naturel Liquéfié en 2017, et représente aujourd’hui 30% de l’accroissement mondial de la demande. Les niveaux de pollution restent préoccupants, alors que le pays est le premier émetteur mondial de GES. Dans le cadre de sa politique à long terme, la Chine développe d’abord ses équipements de production énergétique sur son territoire avant de les vendre à l’étranger. Elle exporte massivement ses centrales au charbon (700 sont actuellement en construction), ses panneaux solaires photovoltaïques (qui représentent près de la moitié des nouvelles installations dans le monde), et ses éoliennes. D’après l’étude, la Chine devrait bientôt s’attaquer à l’exportation de nouveaux équipements de stockage d’électricité, de véhicules électriques et de réacteurs nucléaires. Le pays détient également une grande majorité de la production mondiale (95%) des métaux rares et des terres rares nécessaires à la transition énergétique. Enfin, la dynamique d’acquisitions de la Chine, qui s’opère depuis dix ans en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, s’étend désormais aux réseaux électriques et aux Utilities en l’Europe.

2.            La croissance économique remet en question les objectifs en matière de changement climatique. Parallèlement, cette reprise s’est également traduite par une hausse des prix sur les marchés de gros de l’électricité et du gaz, ce qui a contribué à l’amélioration de la situation financière des Utilities.
Les émissions de GES repartent à la hausse (+1,4%) après trois années de stagnation, portées par la croissance économique qui stimule la demande énergétique dans le monde. Les objectifs déjà fragiles de l’ Accord de Paris de 2015 sur le climat pourraient être sérieusement menacés malgré l’augmentation conséquente du prix du carbone en Europe (de 5 euros la tonne au début de l’année 2017 à 20 euros la tonne début septembre 2018) liée à la basse des surplus de droits d’émission.

Selon Colette Lewiner, Energy & Utilities senior advisor chez Capgemini : « Le redressement économique de 2017 s’est notamment traduit par une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, pour la première fois depuis plusieurs années. Cette contre-performance diminue les chances d’atteindre les objectifs climatiques définis à l’horizon 2050. Les mesures prises par l’Union européenne pour assainir le marché des droits d’émissions sont insuffisantes pour obtenir un prix significatif (aux environs de 55€/tonne). Il faudrait pour cela imposer un prix plancher du carbone au niveau de l’Union Européenne ou dans ses Etats Membres à l’instar de la régulation mise en place au Royaume-Uni. »

  1. Les prix des énergies renouvelables et de leur stockage continuent de baisser. Néanmoins, les contraintes techniques d’équilibrage des réseaux électriques et le coût relatif à leur intégration restreignent le champ de la production d’énergie renouvelable dans la majorité des pays.

Le coût des énergies renouvelables a continué de baisser ces douze derniers mois (-20% pour l’énergie solaire photovoltaïque). Les prix de l’énergie éolienne terrestre et de l’énergie photovoltaïque à usage industriel sont désormais compétitifs sur presque tous les marchés (hormis les coûts supplémentaires liés au réseau électrique), en comparaison avec les coûts des autres formes de production d’électricité. Les coûts des batteries sont également en recul. Ces conditions favorables pourraient amener certains pays comme le Danemark à viser une production d’énergie 100% renouvelable. Ce type de réseau électrique n’est toutefois pas gérable au niveau national ou étatique pour le moment, même en ayant recours à des batteries de stockage, en raison de contraintes technologiques, de la gestion de l’intermittence et des coûts très élevés de mise en oeuvre.

  1. Le secteur des Utilities continue d’évoluer, porté par la nouvelle santé financière des acteurs du marché, alors que de nouveaux défis se profilent

Les Utilities bénéficient d’une légère amélioration de leurs finances, notamment en Europe, grâce à la hausse des prix sur les marchés de gros de l’électricité et du gaz, à la mise en place de marchés de capacité et aux efforts de transformation réussis. Le secteur des utilities a évolué en conséquence et les activités de fusions et acquisitions ont été favorisées. Chaque pays suit son propre parcours de transformation : en Allemagne, les acteurs se concentrent sur des segments visés de la chaîne de valeur ; le Royaume-Uni corrige les conséquences de la libéralisation du marché de détail par la mise en oeuvre de nouvelles réglementations ; les marchés asiatiques entament un processus de déréglementation, et de nouveaux acteurs entrent sur tous les marchés.

« Nous observons des acteurs majeurs du Pétrole et du Gaz intervenir sur la production renouvelable et les marchés de détail, avec d’importantes ressources et des ambitions à la hauteur de leurs moyens. Cela montre à quel point le paysage des Utilities évolue rapidement. Tous les segments de la chaîne de valeur sont concernés par la transformation digitale, des relations clients, processus opérationnels et services énergétiques, avec une baisse de coûts potentielle importante. Les acteurs des utilities doivent accélérer leur transformation et se focaliser davantage sur des business models orientés vers les services pour préserver leur place sur un marché toujours plus concurrentiel et faire face aux nouveaux entrants, dont les grands pétroliers, la grande distribution et les GAFAM[2], » déclare Perry Stoneman, à la tête du secteur Energie, Utilities & Chimie chez Capgemini.

L'Observatoire Mondial des Marchés de l'Energie est une publication annuelle de Capgemini qui suit les principaux indicateurs des marchés de l'électricité et du gaz en Europe, Amérique du Nord, Australie, et dans le Sud-Est asiatique, et témoigne des évolutions et des transformations de ces marchés. Cette 20e édition, bâtie principalement à partir de l'analyse de données publiques conjuguée à l'expertise de Capgemini dans le secteur énergétique, fait référence aux données de l'année 2017 et de l'hiver 2017/2018. L'étude des indicateurs spécifiques : la régulation, les enjeux climatiques et le comportement des clients - est menée respectivement par les équipes de recherche des cabinets De Pardieu Brocas Maffei, et VaasaETT.

Vous pouvez accéder au rapport complet, infographies et podcasts en cliquant ici.

À propos de Capgemini
Capgemini est un leader mondial du conseil, des services informatiques et de la transformation numérique. A la pointe de l'innovation, le Groupe aide ses clients à saisir l'ensemble des opportunités que présentent le cloud, le digital et les plateformes. Fort de 50 ans d'expérience et d'une grande expertise des différents secteurs d'activité, il accompagne les entreprises et organisations dans la réalisation de leurs ambitions, de la définition de leur stratégie à la mise en oeuvre de leurs opérations. Pour Capgemini, ce sont les hommes et les femmes qui donnent toute sa valeur à la technologie. Résolument multiculturel, le Groupe compte 200 000 collaborateurs présents dans plus de 40 pays. Il a réalisé un chiffre d'affaires de 12,8 milliards d'euros en 2017.

Plus d'informations sur www.capgemini.com. People matter, results count.

[1]IoT ou Internet of Things : l'Internet des objets est l'extension d'Internet à des choses et à des lieux du monde physique.

[2]Acronyme désignant les cinq plus grands acteurs de la BigTech aux Etats-Unis : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft

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