Prism : Skype sous le feu d’une enquête au Luxembourg

Skype Video Messaging

Paradis fiscal hébergeant les activités européennes de quelques grands noms comme Amazon, le Luxembourg peut se faire sourcilleux en matière de protection des correspondances privées. Comme l’apprend Skype à ses dépens.

Comme nous l’apprend The Guardian, Skype, spécialiste de la messagerie instantanée et de la VoIP aujourd’hui dans le giron de Microsoft, est sous le feu d’une enquête du commissaire luxembougeois chargé de la protection des données. En cause : la contribution supposée de la firme au programme Prism, explique le quotidien britannique qui fait le lien entre les deux affaires.

Un retournement pour la société, hier accusée par divers gouvernements de faciliter la vie des organisations criminelles et terroristes en permettant l’établissement de communications non écoutables.

Skype bon soldat de Prism

Comme Amazon ou Netflix, Skype a domicilié ses activités européennes au Luxembourg, pour des raisons fiscales évidentes. Mais, en dehors de ses cieux fiscaux cléments, le Luxembourg possède aussi une réglementation sur la confidentialité des données personnelles et des correspondances, qui interdit les écoutes de ces dernières hormis les cas prévus par la loi (l’autorisation de la justice locale est indispensable).

Selon les documents dévoilés par Edward Snowden, Skype a rejoint le Prism, programme d’écoutes massives mis en place par la NSA avec la complicité des grands fournisseurs IT, en février 2011. Soit huit mois avant son intégration dans Microsoft. Selon d’autres documents confidentiels, les analystes de la NSA ont accès, depuis juillet 2012, aux flux vidéos que fait transiter le système de messagerie, en plus des autres informations (textes et vidéos) transitant via l’application que l’agence de renseignement écoutait déjà.

Microsoft a racheté Skype en 2011 pour 8,5 milliards de dollars.


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