Project Tor dévoile un peu plus Tor Messager

Le Projet Tor a livré, en version bêta, son service de messagerie instantanée sécurisée basée sur le réseau Tor.

Le Projet Tor vient de publier Tor Messager en version bêta. Solution de messagerie instantanée sécurisée, elle s’appuie sur le réseau d’anonymisation Tor pour opérer les conversations. Ce lancement est l’aboutissement de 2 ans de travail et succède à la version alpha dévoilée en février dernier. Tor Messenger se différencie de son concurrent Tor Chat par le support de protocoles comme Jabber et Adium IM utilisés par Facebook, Google et Yahoo. Pour renforcer la sécurité, l’enregistrement automatique des données est désactivé.

Dans un billet de blog, Sukhbir Chantez, un des développeurs de l’application, précise que « Tor Messenger se base sur des services connus par les utilisateurs, qui peuvent ainsi continuer à dialoguer avec leur contact en toute sécurité ». Il ajoute : « c’est toujours un modèle client-serveur, ce qui implique que vos métadonnées (en particulier les relations entre les contacts) peuvent être enregistrées par les serveurs. Cependant la route vers le serveur sera cachée car vous communiquez sur Tor ».

Messageries sécurisées à foison

Pour autant, il s’agit bien d’une version bêta, rappelle le développeur. Avec ses qualités et surtout ses défauts. « Notre priorité actuelle est la sécurité, la robustesse et l’expérience utilisateur. Nous allons corriger les bugs et proposer des mises à jour le cas échéant. De plus, nous regardons comment coupler les évolutions de Tor Messenger avec le cycle d’Extended Support de Mozilla », indique Sukhbir Chantez. Au sein de la roadmap du client de chat sécurisé, Project Tor évoque des updates automatiques, le transfert de fichiers chiffrés ou encore le support du mode privé de Twitter. Actuellement, le client est disponible pour Windows, 32 et 64 bits, Linux et Mac OS X.

Cette initiative n’est pas sans rappeler d’autres efforts pour mettre en place des services de chat sécurisés. BitTorrent avait lancé l’année dernière, en test, Bleep, en s’appuyant sur le réseau P2P. Un an auparavant, le projet Caliop voyait le jour poussé par Laurent Chemla, le fondateur de Gandi. Ce projet avance doucement, peut-on lire sur le blog Caliopen, qui ne donne maintenant plus de date pour le lancement officiel du client de messagerie sécurisée. On peut évoquer d’autres acteurs comme Perzo, courtisé par les établissements financiers, ou MegaChat, créé par le sulfureux Kim Dotcom.

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