Protection des données privées : Google propose un standard

Après avoir réduit le temps d’archivage des ‘logs’ , le géant promet d’aller
plus loin

Longtemps critiqué pour sa politique de conservation des données personnelles, Google cherche depuis quelques mois à s’offrir une virginité en multipliant les initiatives. Il s’apprête à faire une annonce lors à l’Unesco, à l’occssiond’une conférence à l’Unesco sur l’éthique et les droits de l’homme…

En mars dernier, le géant de Mountain View avait déjà pris la résolution de faire un grand ménage dans son méga-stockage de ‘logs’.

Jusqu’à présent, chaque fois qu’un internaute utilise ses services (recherche, cartes…), il laisse des traces dans les serveurs du géant du Web. Ces ‘logs’ contiennent des informations précises : adresse IP, date et heure, langue, OS et navigateur, mots clés utilisés. Des milliards d’informations de ce type sont archivées dans les bases de données du groupe depuis 1996 et sont notamment commercialisées auprès des annonceurs.

Google a donc pris l’engagement d’effacer de ses serveurs ces tera-octets de données personnelles. Concrètement, les adresses IP des utilisateurs devraient être effacées. Des ingénieurs commenceront le travail à la fin de l’année. Désormais, le groupe ne conservera les logs de connexion de ses utilisateurs  » que » pendant 18 mois.

Aujourd’hui, Google veut aller plus loin. Il souhaite proposer un standard mondial de protections des données sur Internet. Le moteur de recherche devrait en dire plus lors d’une conférence de l’Unesco sur l’éthique et les droits de l’homme dans la société de l’information organisée à Strasbourg, révèle le Figaro.

« Il faut que l’utilisateur sache précisément à quelles fins les données sont collectées et qu’il puisse contrôler l’usage qui en fait », souligne Peter Fleisher, le responsable de la protection des données chez Google.

Google propose une concertation avec tous ses concurrents afin de proposer des initiatives communes lors de la conférence de Montréal le 24 septembre prochain qui réunira les associations similaires à la Cnil u monde entier.

La firme plaide également pour une remise à plat des textes encadrant la protection des données qui sont, selon elle, trop anciens.

Bref, le géant reprend la main sur un domaine où il faisait figure de mouton noir, du moins jusqu’à aujourd’hui. D’ailleurs, de nombreux observateurs estiment que Google a encore d’énormes progrès à accomplir en matière de respect de la vie privée. Mais en prenant les devants, Google veut revernir son image et s’afficher comme un partisan de la transparence du Web. Il veut ainsi prendre de court ses concurrents, tels Yahoo ou Microsoft.