Google est la cible d’une nouvelle plainte en Europe concernant les conditions d’utilisation de ses services et l’exploitation publicitaire de données personnelles et autres contenus générés par les utilisateurs du réseau social Google+.
Ces conditions générales sont entrées en vigueur le 11 novembre. Dans le cadre de son programme des « recommandations partagées » ou « shared endorsements », Google peut désormais associer les noms et photos d’internautes inscrits sur Google+, ainsi que d’autres informations, tels que les avis et commentaires, à ses annonces et liens sponsorisés.
Par défaut, cette fonctionnalité s’impose à tous, mais peut être désactivée (opt-out). Malgré tout, Simon Davies, fondateur britannique de l’organisation Privacy International et ardent défenseur du droit à la vie privée, a déposé plainte.
Pour Simon Davies, les récents changements dans les conditions d’utilisation de Google bafouent le droit européen sur la protection des données. Sa plainte a été déposée auprès des régulateurs dans 14 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, France, Italie, Lituanie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovénie et Suède.
La plainte fait valoir que les « recommandations partagées » mises en place par Google sont contraires aux préconisations du groupe de travail européen « Article 29 » sur la protection des données. En effet, les membres de Google+ ignoraient que l’utilisation future des services de la firme américaine impliquait l’exploitation publicitaire de leurs données hors du réseau social. Enfin, l’option par défaut et « l’opt-out » heurtent le principe du consentement des utilisateurs.
Dans sa plainte datée du 26 novembre 2013, Simon Davies a donc demandé aux régulateurs européens d’enquêter sur ce dossier et de suspendre le programme des « recommandations partagées » de Google en attentant les conclusions de l’investigation.
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