Pub sur SMS : Texto t’aime trop …

Après les mails, les professionnels du marketing direct s’intéressent aux SMS. Les limites juridiques sont étroites. Des pirates s’en sont déjà affranchis

« Quelqu’un t’aime en secret?[?] devine qui a flashé sur toi en appelant le 08? 1,35 euros/appel?» . Ce doux billet électronique n’a pas été du goût de tout le monde, et les plaintes ont afflué à la Cnil, l’an dernier. Trois millions d’entre eux avaient été envoyés uniquement pour le département des Hauts de Seine, d’après la DGCCRF( direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Pratiques sauvages, donc, émanant de sociétés parfois difficiles à identifier. Aujourd’hui, ce sont les professionnels du marketing direct qui s’intéressent aux SMS, pour lequel les Français se sont pris de passion.

Un mode de communication intrusif L’usage commercial du texto reste néanmoins très encadré : l’annuaire des numéros de portable ne pourra pas être exploité à des fins commerciales. Reste la location de numéros de clients qui ont donné leur consentement à leur opérateur. Les clients ayant également communiqué leurs centres d’intérêt, ces fichiers sont d’autant plus « qualifiés ». Une qualification indispensable, car le SMS reste un mode de communication très intrusif. Galeries Lafayette, Dockers ou Mercedes auraient déjà testé ce mode de communication, d’après La Tribune. En effet, le coût est attractif : une centaine d’euros pour l’envoi de 1000 SMS, au lieu de 1,5 euros pour un mailing postal. SMS citoyen, aussi

Se tenir au courant de l’actualité de la ville ou des manifestations organisées par la municipalité par SMS est possible à Issy les Moulineaux, ainsi qu’à Cannes, deux villes qui expérimentent un portail texto. Seuls les abonnés à SFR peuvent en bénéficier. A Issy les Moulineaux, les citoyens testent également un système de paiement du stationnement par texto. Toutes ces démonstrations sont présentées cette semaine à L’Université d’été de la Commication à Hourtin (Gironde).