Publicité en ligne : alliance entre Google et Publicis

Le géant de la Toile et le géant de la publicité entament un partenariat non exclusif. Echange de bons procédés oblige

Logique. L’alliance des deux géants est le résultat de la montée en puissance d’Internet en tant qu’espace publicitaire. L’accord, relayé par les Echos, arbore en fait la forme d’un partenariat stratégique non exclusif. Les deux associés restent libres d’aller voir ailleurs.

Les deux groupes n’ont cependant pas souhaité fournir de détails sur la nature de cette collaboration. Google apporterait son savoir-faire technologique et que Publicis mettrait au pot commun son expertise en matière d’analyse et de media planning. Pour Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis, et Eric Schmidt, le P-dg de Google, il s’agit surtout d’une collaboration entre leurs différentes équipes. Les employés des deux groupes pourront effectuer des stages d’immersion chez Publicis et Google, histoire d’échanger les savoir-faire.

Cette nouvelle alliance est surtout motivée par la croissance annoncée du marketing en ligne. Une étude récente de the Yankee Group prévoyait un chiffre d’affaires de 50,3 milliards de dollars pour la publicité en ligne d’ici 2011. De quoi aiguiser les appétits des publicitaires traditionnels.

Publicis a depuis quelques mois déjà entamé l’acquisition de sociétés spécialisées dans la communication en ligne. Entre 2006 et 2007, le géant de la publicité s’est offert Digitas, Business Interactif et WCube. A peine quelques mois plus tard, Maurice Lévy disait dans les colonnes du Financial Times qu’il n’y aurait «  pas assez d’argent pour tout le monde «  dans la publicité en ligne. Espérons qu’il y’en aura au moins pour Publicis.

Pourtant, la Toile ne semble pas si désargentée que ça. Eric Schmidt, a indiqué que son groupe parvenait à réaliser 80% des ses revenus en Europe grâce à des groupes de publicité. Une donnée qui n’a sans doute pas échappé à Publicis.

Le rapprochement permet en outre à Mountain View, dont le bruyant rachat de DoubleClick est toujours étudié par la Commission européenne, d’ajuster sa stratégie publicitaire.

Reste une question en suspens : la crise économique qui se profile outre-Atlantique ne va-t-elle pas remettre en cause toutes ces belles prévisions ?