Pulse 2013– SmartCloud Orchestrator: IBM joue la symphonie inachevée des standards

L’intégration des standards est une longue et pénible marche. Surtout lorsque les standards émergent à peine, ou pas encore… est-ce pour autant la panacée pour l’entreprise ?

Parce que le cloud doit rester le plus interopérable possible, afin de laisser aussi le choix aux entreprises, IBM annonce que ses logiciels et services cloud reposeront sur des standards ouverts.
Première initiative, une nouvelle offre de cloud privé intégrant le standard OpenStack, afin de simplifier la gestion et l’intégration : IBM SmartCloud Orchestrator. Ici, OpenStack permet essentiellement de pouvoir utiliser tout type d’hyperviseur (KVM, Xen, Hyper-V ou ESX) sans avoir à se préoccuper de problèmes de compatibilité, et à pouvoir échanger avec d’autres solutions de management cloud compatibles. Une première avancée moins modeste qu’il n’y parait, malgré tout.
Capitalisant sur l’expérience auprès des clients, IBM joue pleinement la carte de l’expertise intégrée, tout comme avec ses serveurs Pure Systems. Proposer des solutions avec le savoir-faire à portée de clic.

Vue complète de SmartCloud Orchestrator
Vue complète de SmartCloud Orchestrator

Expertise Chef d’orchestre intégrée
SmartCloud Orchestrator permet de concevoir des services cloud en quelques clics en s’appuyant des modèles prédéfinis et paramétrables. Via l’interface graphique, l’utilisateur pour définir une séquence de taches à automatiser. Cependant, cette simplicité n’est pas sans conséquence et requiert tout de même un minimum de connaissances…
SmartCloud Orchestrator peut automatiser le déploiement et la gestion du cycle de vie d’une application sur le cloud. Ce qui pourra se révéler fort utile pour la maintenance applicative, mais aussi dans un avenir plus proche qu’on ne le pense, avec la multiplication d’applications cloud qu’il faudra bien faire disparaitre, si possible automatiquement, en fin de vie.
L’interface graphique permet de provisionner ou d’automatiser l’allocation de ressources (processeur, stockage, réseau) et de les combiner avec des services.
Bien entendu, la solution facilite les développements d’interfaces pour divers services cloud, ce qui ne manquera pas de séduire l’écosystème de partenaires IBM.
Enfin, l’incontournable portail en self-service de services cloud avec mesures précises et définition de politiques tarifaires est également au rendez-vous.
Automatisation et consommation simplifiée de services devraient séduire les entreprises en recherche d’amélioration de productivité des informaticiens et de facilité d’accès aux ressources.

Le virus des standards sera-t-il contagieux
L’engagement d’IBM laisse à penser qu’elle intégrera au fur et à mesure de leur évolution les standards sur les autres briques de ses solutions.
Et l’éditeur annonce déjà les futurs concernés : IBM SmartCloud Monitoring Application Insight (supervision temps réel d’applications cloud) et deux programmes en beta utilisant des fonctions analytiques prédire les modifications d’échelle et d’usage (sans plus de précision).
Par ailleurs, le standard OSLC (Open Services for Lifecycle Collaboration) a permis l’intégration de SmartCloud ControlDesk et IBM Endpoint Manager pour automatiser et étendre les possibilités de contrôle des services cloud jusqu’aux terminaux mobiles en fonction des règlementations, politiques de sécurité, etc.

L’entreprise plus libre avec les standards ?
L’éditeur met en avant la possibilité pour les entreprises de ne pas rester prisonnière d’une technologie propriétaire. Et le spécialiste du mainframe sait de quoi il parle…
Cependant, il faudrait pour cela que tout le marché adopte le même standard. Certes, cela faciliterait aussi l’intégration et la communication entre cloud. En revanche, passer d’une infrastructure à une autre, aussi standardisées soient-elles, restera un challenge complexe. En effet, rares sont les entreprises qui n’adaptent pas la solution à leurs besoins plus ou moins spécifiques, et cela est rarement portable en deux clics, même en trois…
Pour autant, on ne saurait en rejeter la faute sur les standards, alors que l’origine du problème vient souvent de la façon dont les éditeurs ou constructeurs les implémentent