Qualcomm rejette finalement l’hypothèse de la scission

Qualcomm refuse de céder à la pression de Jana Partners et conserve sa structure actuelle. Mais prépare un nouveau plan pour maintenir ses positions sur le marché des composants pour mobiles.

Après six mois de tergiversations, Qualcomm a finalement décidé de ne pas se scinder en deux entités distinctes pour poursuivre son développement. « Les avantages stratégiques et les synergies de notre modèle ne sont pas reproductibles à travers des structures alternatives, a déclaré Steve Mollenkopf, le CEO de Qualcomm, dans un communiqué. Nous pensons donc la structure actuelle est la meilleure façon d’exécuter notre stratégie visant à renforcer notre position dans l’écosystème et d’offrir de meilleures performances et rendements. »

Face à un titre qui décline sur le marché de plus en plus concurrentiel, le fonds d’investissement Jana Partners avait suggéré que le fournisseur de puces pour téléphones mobiles restructure ses activités, ce qui pouvait se traduire par la séparation de l’activité composants électroniques pour appareils mobiles de la gestion de son portefeuille de propriété intellectuelle, bien plus rentable, notamment grâce aux brevets 3G.

Nouveau plan imminent

Si le conseil d’administration de l’entreprise de San Diego a considéré, « à l’unanimité », que la structure actuelle des activités et financière était la meilleure pour maintenir le leadership de Qualcomm sur le marché des solutions mobiles, un nouveau plan devrait néanmoins être mis en place. « Pour l’avenir, nous avons mis en place un plan qui stimulera la croissance et que nous sommes sur le point de mettre en œuvre », aoute Steve Mollenkopf. Sans pour autant communiquer sur les grandes lignes de ce plan.

Mais les dirigeants se veulent confiants. A l’heure de la clôture prochaine du premier trimestre fiscal 2016, « la compagnie constate un trimestre meilleur grâce à l’impulsion donnée par les ventes des appareils 3G/4G qui impactent favorablement l’activité de licences », indique Qualcomm, toujours dans son communiqué. L’entreprise s’attend à un trimestre stable ou en légère croissance. Elle devra néanmoins expliquer sa position et la stratégie à tenir face aux nombreuses enquêtes pour abus de position dominante dont elle fait part en Europe et en Asie. L’année 2015 a en effet été difficile pour le concepteur des Snapdragon qui a réduit ses coûts de 1,1 milliard de dollars et initié un plan de licenciement de 15% de ses effectifs et s’est séparé de quelques activités technologique dont Vuforia. L’année 2016 commencera-t-elle sous de meilleures auspices ?


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