Qualcomm (ré)invente le P2P mobile

Qualcomm développe AllJoyn, une technologie de communication dynamique et immédiate entre les appareils communicants dans un environnement limité. Et concentrer toujours plus la vie numérique autour du smartphone.

Istanbul – A l’occasion de sa conférence Innovation, Qualcomm a évoqué, plus que présenté, une nouvelle technologie dédié au monde du mobile : AllJoyn. L’idée est de connecter directement entre eux les appareils communicants – smartphones, tablettes mais aussi télévision, set-top-box… – en vue d’échanger les données. De manière simple, évidemment, et sans passer par le réseau 3G de l’opérateur. « L’utilisateur recevra une notification lui proposant tel ou tel service dès qu’il se trouvera dans un environnement qui s’y prête, explique un porte-parole de Qualcomm. Libre à lui de valider un téléchargement de données, par exemple. »

Parmi les scénarios possibles citons la possibilité de visionner sur le téléviseur familial un film stocké sur son smartphone. Ou bien d’échanger des fichiers entre deux smartphones situés dans un environnement commun, etc. Wifi, 3G, Bluetooth, voire NFC, pour l’heure, le choix du support radio n’est pas clairement arrêté. Et peut-être que l’idée est d’utiliser le protocole le mieux adapté à la transaction.

Rendre simple l’accès à la technologie aux développeurs
La technologie sera indépendante de la plate-forme matérielle. Qualcomm ne cherche pas à créer une offre propriétaire mais bien de l’ouvrir au marché pour assurer et accélérer son adoption (ce qui ne pourra que pousser les constructeurs à adopter des composants puissants de dernière génération pour supporter la technologie). D’ailleurs, Qualcomm ne prévoit pas d’accompagner sa solution d’une licence commerciale. Le lancement de l’offre n’est pour l’heure pas programmée. De nombreux développements restent à faire ainsi qu’à convaincre l’écosystème.

« La difficulté est de rendre simple l’accès de la technologie au développeur », énonce Rob Chandhok (notre photo), senior vice président pour la partie software et hardware. Le projet passera probablement par le développement d’un framework qui permettra aux développeurs de concrétiser leurs idées sans dépendre des spécificités techniques des plates-formes matérielles. Aucune date n’est pour l’heure avancé. Le projet, qui fonctionne techniquement, n’est à ce jour partagé qu’avec une poignée de partenaires. Mais si la sauce prend, le smartphone y gagnera de nouveaux galons de hub numérique.