Quand Google s’intéresse aux puces ARM

Hier dans les smartphones, aujourd’hui dans les tablettes d’Apple et demain dans les serveurs. Qui arrêtera les processeurs ARM ?

Les processeurs ARM sont de loin l’architecture 32 bits la plus utilisée au monde. La compagnie anglaise éponyme doit une partie de son succès à la qualité de ses solutions (au rapport performance par watt exceptionnel), mais aussi à son modèle de diffusion consistant à vendre des licences de cœurs, qui permettront aux industriels de concevoir leurs propres composants tout-en-un.

Jusque-là, l’architecture ARM avait su rester discrète. Mais depuis peu, elle devient « à la mode », ce qui ne manque pas d’attirer les grands groupes américains, qui souhaitent placer cette solution sur le devant de la scène, quitte à la décliner à toutes les sauces.

Ce mouvement a sans conteste pris naissance avec Apple, qui, en rachetant PA Semi en 2009, a montré qu’une firme informatique «grand public» pouvait aussi créer ses propres puces ARM (et en tirer profit au sein de nouveaux produits).

Hier, nous apprenions que Microsoft évaluait lui aussi la possibilité d’utiliser de tels composants au sein des serveurs de Bing. Google semble vouloir suivre la même voie, en achetant aujourd’hui Agnilux, une compagnie spécialisée dans les technologies serveur, dont certains des fondateurs sont d’anciens employés de PA Semi et qui pourraient être à l’origine de la conception de l’A4, le processeur de l’iPad.

La dernière rumeur en date suggère même qu’Apple serait sur le point de racheter ARM. Une information pour le moins fantaisiste, quoique la firme de Cupertino ait tout à fait les moyens d’effectuer une telle transaction.