Quand la Chine est victime de ses pirates

90 % des logiciels du dictionnaire Anglais-Chinois de l’éditeur de Pékin Kingsoft sont piratés

L’éditeur chinois Kingsoft, basé à Pékin, a lancé un cri d’alarme.  »

Le piratage a eu un grand impact sur nous; il en résulte que nous n’avons plus les moyens d’affronter Microsoft » explique un ancien cadre du géant des logiciels passé COO (chief operating officier) de Kingsoft.

Concurrencer Microsoft avec un logiciel dictionnaire Anglais-Chinois, c’est quelque peu ambitieux ! En revanche, avec 90 % des copies du logiciel piratées en Chine, Kingsoft pointe le danger de la contrefaçon dans ce pays, la Chine, où elle fait figure de sport national.

Kingsoft ambitionne de devenir le ‘Microsoft de Chine‘, sauf lorsque son produit phare se vend le dixième de son prix officiel (12 dollars) en copie piratée?

Et Kingsoft n’est pas, de loin, la seule victime des pirates. En chine, logiciels, cartouches de jeux, musiques, films se distribuent sous le manteau. Un DVD piraté se vend 50 cents, et les éditeurs considèrent que 80 % des logiciels en Chine seraient piratés.

Les protestations des pays occidentaux, Etats-Unis en tête, se font de plus en plus pressantes. Les pertes des exportations de produits chinois contrefaits représenteraient annuellement 50 milliards de dollars !

La Chambre de commerce américaine en Chine a réalisé une étude qui révèle que 43 % des entreprises ont constaté une augmentation des contrefaçons de leurs produits et 55 % un maintien. Elles ne sont que 7 % à constater un repli !

Le président Hu Jintao aura beau affirmer la volonté du gouvernement communiste à lutter contre le piratage et son ambition de faire entrer son pays dans ‘l’économie d’innovation‘, il a encore du chemin à parcourir, et les entreprises, même chinoises, des pertes à afficher.