Quand les entreprises IT font leur Grenelle de l’environnement

Steria, Colt, Bouygues Telecom ou encore HP, quatre exemple d’entreprises qui mettent en oeuvre leurs compétences au service de la réduction de l’empreinte carbone.

Même si la vague «Green IT» de la fin de la précédente décennie n’a plus le même élan médiatique qu’à ses débuts, la prise de conscience des besoins de préserver l’environnement liée aux problématiques économiques a fait son chemin au sein des entreprises. Si nombre d’entre elles appliquent en interne une politique visant à réduire son empreinte carbone (tout en en profitant pour optimiser son organisation de travail à l’image de l’expérimentation d’Accenture France), d’autres mettent leur savoir faire en la matière au service de leurs clients.

C’est par exemple le cas de HP qui annonce que ses services de gestion d’impression MPS (Managed Print Services) ont permis à l’entreprise espagnole Endesa de réduire ses émissions de carbone de 1,3 million de kilos. Comment? Essentiellement en réduisant le nombre d’imprimantes, multifonctions et fax du fournisseur d’électricité dont le nombre est passé de 4000 à 526. Ce qui s’est traduit par un gain d’économies d’énergie de 39  % et une réduction de 36  % du volume de papier consommé (soit 132 234 kilos par an économisés). Au final, Endesa estime à 42  % la réduction des coûts réalisée à travers le contrat de service associé à la solution HP Access Control Intelligent Print Management (IPM).

La voiture électrique pour se déplacer proprement

Parc de véhicules électriques de Bouygues Telecom
Bouygues Telecom met à disposition un parc de 22 voitures électriques.

Chez Bouygues Telecom, ce n’est pas les imprimantes qu’on remplace mais les voitures. Plus précisément, l’opérateur annonce la mise à disposition de 22 véhicules 100  % électrique aux salariés. Lesquels pourront s’en servir dans le cadre des déplacements professionnels mais aussi personnels, midi, soir et même week-end (moyennant une participation au montant non dévoilé). Un système de réservation en ligne devrait, par sa simplicité, encourager les employés à souscrire à ce mode de déplacement non émetteur de CO2 (localement du moins). «  Avec ces voitures 100  % électriques, adaptées à un usage urbain, nous souhaitons faciliter les déplacements de nos collaborateurs franciliens dans leur quotidien tout en limitant notre empreinte environnementale », encourage Philippe Cuénot, directeur des ressources humaines de Bouygues Telecom. Les véhicules seront répartis sur les deux sites parisiens de l’opérateur : le Technopôle de Meudon et la tour Sequana d’Issy-les-Moulineaux.

Steria France voit plus grand. Et applique la réduction de l’empreinte carbone sur le lieu de travail. D’ici deux mois, la SSII prendra possession d’un nouveau bâtiment présenté comme le « le premier immeuble de bureaux de grande ampleur à énergie positive réalisé par Bouygues Immobilier ». Energie positive souligne notamment l’autonomie énergétique du lieu. Les 25.000 m2 de bureaux situés à Meudon (Hauts-de-Seine) seront équipés de centrales photovoltaïque et de cogénération pour le chauffage (à partir d’huile de colza approvisionnée en Ile-de-France) qui produiront de l’électricité dont le surplus sera revendu au distributeur ERDF. Une autonomie énergétique qui ne pourra être efficace qu’en responsabilisant les occupants du lieux face à leur consommation et, bien sûr, une isolation optimale et une exploitation de l’ensoleillement naturel.

Des bâtiments énergiquement autonomes

Steria Green Office
Le Green Office de Steria répond aux normes environnementales les plus strictes.

Selon Steria, ce « Green Office » devrait afficher une consommation énergétique de 60  % inférieure à celle d’un bâtiment équivalent non équipé et de 30  % par rapport aux immeubles les plus performants du marché actuellement. Certifié BREEAM* niveau « Excellent », le bâtiment est construit par Bouygues Immobilier et exploité par Exprimm. «  Nous allons pouvoir analyser de manière très détaillée les consommations de chaque espace, ajuster les usages et mieux allouer les ressources. Il y a en outre beaucoup de paramètres que nous découvrirons à l’exploitation, tant cet édifice est totalement inédit en France », projette François Pacoureau, directeur des achats et des moyens généraux de Steria France.

De son côté, Colt préfère s’en tenir à ce qu’il sait faire de mieux : permettre aux entreprise l’échange de leurs données dans les meilleures conditions possibles. Et de manière la moins polluante possible. L’hébergeur a ainsi réussi à réduire de 10  % le PUE (Power Usage Effectiveness ou efficience énergétique) de ses 19 centres de données européens. Ce qui n’a l’air de rien comme ça mais demande un travail phénoménal de réorganisation des infrastructures. Du renouvellement des climatiseurs à l’optimisation de la gestion des fluides (par uniformisation du parc de baies) en passant par la mise en place de confinement d’allées froides et la gestion optimisée des températures, nombre de solutions connues à ce jour pour réduire les besoins de refroidissements électriques ont été mises en oeuvres.

Un PUE de 1,21

Et ça marche. Colt a ainsi atteint un PUE de 1,21 (sachant que 1 est la valeur la plus optimale) dans son offre de data centre modulaire. Ce qui a valu au prestataire de remporter le Prix européen pour l’efficience énergétique des data centres lors de l’événement ‘Data Centres in Europe 2011 Awards’ du 2 juin dernier. « Notre expertise et nos innovations permanentes permettent d’éliminer un grand nombre des inefficacités inhérentes aux data centres d’aujourd’hui. Cela s’est traduit en bénéfices environnementaux et économiques significatifs pour nos clients », se félicite Bernard Geoghegan, vice-président exécutif de Colt DCS (Data Centre Services). Un bon début vers une efficience maximale. Et un exemple à suivre.

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* le BRE Environmental Assessment Method est devenu la méthode standard pour mesurer la performances environnementale d’un bâtiment en termes de construction durable.

<p>Même si la vague «Green IT» de la fin de la précédente décennie n’a plus le même élan médiatique qu’à ses débuts, la prise de conscience des besoins de préserver l’environnement liée aux problématiques économique a fait son chemin au sein des entreprises. Si nombre d’entre elles appliquent en interne une politique visant à réduire son empreinte carbone (tout en en profitant pour optimiser son organisation de travail à l’image de <a href= »https://www.silicon.fr/christian-nibourel-accenture-&nbsp;&nbsp;%c2&nbsp;&nbsp;%abil-faut-avoir-une-vision-globale&nbsp;&nbsp;%c2&nbsp;&nbsp;%bb-52006.html »>l’expérimentation d’Accenture France</a>), d’autres mettent leur savoir faire en la matière au service de leurs clients.</p>

<p>C’est par exemple le cas de HP qui annonce que ses services de gestion d’impression MPS (Managed Print Services) a permis à l’entreprise espagnole Endesa de réduire ses émissions de carbone de 1,3 million de kilos. Comment? Essentiellement en réduisant le nombre d’imprimantes, multifonctions et fax du fournisseur d’électricité dont le nombre est passé de 4000 à 526. Ce qui s’est traduit par un gain d’économies d’énergie de 39&nbsp;&nbsp;% et une réduction de 36&nbsp;&nbsp;% du volume de papier consommé (soit 132&nbsp;234 kilos par an économisés). Au final, Endesa estime à 42&nbsp;&nbsp;% la réduction des coûts réalisée à travers le contrat de service associé à la solution HP Access Control Intelligent Print Management (IPM).</p>

<p>La voiture électrique pour les transports non polluants</p>

<p>Chez Bouygues Telecom, ce n’est pas les imprimantes qu’on remplace mais les voitures. Plus précisément, l’opérateur annonce la mise à disposition de 22 véhicules 100&nbsp;&nbsp;% électrique aux salariés. Lesquels pourront s’en servir dans le cadre des déplacements professionnels mais aussi personnels, midi, soir et même week-end (moyennant une participation au montant non dévoilé). Un système de réservation en ligne devrait, par sa simplicité, encourager les employés à souscrire à ce mode de déplacement non émetteur de CO2 (localement du moins). <em>«&nbsp; Avec ces voitures 100&nbsp;&nbsp;% électriques, adaptées à un usage urbain, nous souhaitons faciliter les déplacements de nos collaborateurs franciliens dans leur quotidien tout en limitant notre empreinte environnementale&nbsp;»</em>, se réjouit Philippe Cuénot, directeur des ressources humaines de Bouygues Telecom. Les véhicules seront répartis sur les deux sites parisiens de l’opérateurs&nbsp;: le Technopôle de Meudon et la tour Sequana d’Issy-les-Moulineaux.</p>

<p>Steria France voit plus grand. Et applique la réduction de l’empreinte carbone sur le lieu de travail. D’ici deux mois, la SSII prendra possession d’un nouveau bâtiment présenté comme le <em>«&nbsp;le premier immeuble de bureaux de grande ampleur à énergie positive réalisé par Bouygues Immobilier&nbsp;»</em>. Energie positive souligne notamment l’autonomie énergétique du lieu. Les 25.000 m2 de bureaux situés à Meudon (Hauts-de-Seine) seront équipés de centrales photovoltaïque et de cogénération pour le chauffage (à partir d’huile de colza approvisionnée en Ile de France) qui produiront de l’électricité dont le surplus sera revendu au distributeur ERDF. Une autonomie énergétique qui ne pourra être efficace qu’en responsabilisant les occupants du lieux face à leur consommation et, bien sûr, une isolation optimale et une exploitation de l’ensoleillement naturel.</p>

<p>Des bâtiments énergiquement autonomes </p>

<p>Selon Steria, ce «&nbsp;Green Office&nbsp;» devrait afficher une consommation énergétique de 60&nbsp;&nbsp;% inférieure à celle d'un bâtiment équivalent non équipé et de 30&nbsp;&nbsp;% par rapport aux immeubles les plus performants du marché actuellement. Certifié BREEAM* niveau «&nbsp;Excellent&nbsp;», le bâtiment est construit par Bouygues Immobilier et exploité par Exprimm. <em>«&nbsp; Nous allons pouvoir analyser de manière très détaillée les consommations de chaque espace, ajuster les usages et mieux allouer les ressources. Il y a en outre beaucoup de paramètres que nous découvrirons à l’exploitation, tant cet édifice est totalement inédit en France&nbsp;»</em>, projette François Pacoureau, directeur des achats et des moyens généraux de Steria France.</p>

<p>De son côté, Colt préfère s'en tenir à ce qu'il sait faire de mieux&nbsp;: permettre aux entreprise l'échange de leurs données dans les meilleures conditions possibles. Et de manière la moins polluante possible. L'hébergeur a ainsi réussi à réduire de 10&nbsp;&nbsp;% le <a href="https://www.silicon.fr/le-green-grid-mesure-desormais-lemprunte-carbone-des-data-centers-43236.html">PUE</a> (Power Usage Effectiveness ou efficience énergétique) de ses 19 centres de données européens. Ce qui n'a l'air de rien comme ça mais demande un travail phénoménal de réorganisation des infrastructures. Du renouvellement des climatiseurs à l’optimisation de la gestion des fluides (par uniformisation du parc de baies) en passant par la mise en place de confinement d’allées froides et la gestion optimisée des températures, toutes les solutions connues à ce jour pour réduire les besoins de refroidissements électriques ont été mises en oeuvres.</p>

<p>Un PUE de 1,21</p>

<p>Et ça marche. Colt a ainsi atteint un PUE de 1,21 (sachant que 1 est la valeur la plus optimale) dans son offre de data centre modulaire. Ce qui a valu au prestataire de remporter le Prix européen pour l’efficience énergétique des data centres lors de l’événement ‘Data Centres in Europe 2011 Awards’ du 2 juin dernier. <em>«&nbsp;Notre expertise et nos innovations permanentes permettent d’éliminer un grand nombre des inefficacités inhérentes aux data centres d’aujourd’hui. Cela s’est traduit en bénéfices environnementaux et économiques significatifs pour nos clients&nbsp;»</em>, se félicite Bernard Geoghegan, vice-président exécutif de Colt DCS (Data Centre Services). Un bon début vers une efficience maximale.</p>

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<p></em>* le BRE Environmental Assessment Method est devenu la méthode standard pour mesurer la performances environnementale d'un bâtiment en termes de construction durable.</em></p>