La fragmentation d’Android constitue un casse-tête pour les développeurs qui doivent (plus ou moins) adapter leurs applications aux nouvelles versions de l’OS mobile tout en s’assurant de la compatibilité avec les précédentes. A leur intention, Google publie mensuellement les statistiques de répartition des différentes instances d’Android déployées sur le marché afin de potentiellement les aider à mieux cibler leurs priorités de développement.
Le tableau de bord de novembre nous apprend que le tout récent Android 6.0 Marshmallow compte aujourd’hui 0,3% de l’ensemble des distributions Android en service. Un taux appelé à s’étoffer avec son adoption prochaine par les des constructeurs et les mises à jour utilisateurs. Pour l’heure, les Nexus 6P et 5X de Google lancés fin septembre, sont en effet les seuls terminaux à bénéficier du nouvel OS.
Si son prédécesseur Andoid 5.x Lollipop a franchi les 25% du parc en service (15,5% pour la 5.0 et 10,1% pour la 5.1), c’est toujours Kitkat (Android 4.4) de 2013 qui s’impose sur 37,8% des smartphones de Google. Néanmoins, Kitkat perd du terrain (-1,1 point) et Lollipop en gagne (+2,1%). La sucette reste cependant derrière le maintenant vieillissant Jelly Bean qui, en agrégeant ces différentes mises à jour (4.1.x, 4.2.x et 4.3) occupe 29% du gâteau (en baisse aussi, de 1,2 point). Ice Cream Sandwich (Android 4.0.x) semble moins apprécié que Gingerbread (2.3.x) avec 3,3% (-0,1%) contre 3,8% (stable). Froyo (2.2) semble aussi se stabiliser à 0,2%. Android 1.0 et 2.0.x (Eclair) sont sortis du tableau puisque Google tire ses données de son store Play, lequel ne supporte plus les deux premières versions de l’OS mobile. Néanmoins, Mountain View précise qu’en août 2013, les distributions inférieures à Android 2.2 subsistaient sur moins de 1% des terminaux Android.
Au-delà des versions et de leurs fonctionnalités, les développeurs s’intéressent également à la configuration des écrans Android dont le format influencera sur le design de l’application. Concernant la taille des écrans, le format « normal » (autour de 4 pouces) fait consensus pour plus de 8 smartphones sur 10 (84,5%). Et si la densité d’affichage la plus utilisée est le hdpi (240 points par pouce) à hauteur de 42,2% des écrans, elle commence à être disputée par le xhdpi (320 ppp) pour 23% des appareils et le xxhdpi (480 ppp) pour 15% des terminaux. Une information particulièrement utile dans le cadre de la qualité d’affichage des détails des icônes et autres boutons dans les des applications. Les développeurs sont en effet amenés à fournir différentes tailles pour chaque icône : 72×72 en hdpi, 96×96 en xhdpi, et 144×144 en xxhdpi.
On le voit, bien qu’unifiée derrière un même noyau, l’offre Android reste largement fragmentée et Google n’a visiblement pas de réponse à cette problématique tant que les constructeurs partenaires continueront de mener des politiques de mise à jour désordonnées. La réduction de la fragmentation de l’OS codifié par des sucreries n’est décidément pas de la tarte pour la firme californienne.
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