Que veut faire Infineon de ses mémoires ?

Difficile de suivre Infineon à propos de sa division spécialisée dans les mémoires. Depuis plusieurs mois, le fondeur allemand a annoncé la scission, puis l’introduction en Bourse de cette activité.

Mais depuis quelques temps, le groupe semble privilégier la solution du partenariat. « Une coopération est également envisageable », a déclaré le président du directoire de la société Wolfgang Ziebart dans une interview au Süddeutsche Zeitung. « L’avantage: nous n’aurions pas eu à nous inquiéter de l’échec d’une IPO en raison d’une valorisation trop élevée ou pour un autre motif », explique-t-il. « En même temps, il y aurait eu des inconvénients. Certains investisseurs auraient été taxés sur un deuxième titre de la même façon qu’ils le sont sur les dividendes. » « La question reste ouverte », dit-il. Une décision sera prise au plus tôt trois mois avant la scission prévue de la division le 1er juillet 2006. Mi-novembre, des rumeurs de rachats en appartements de la filiale avaient également circulé. Les activités américaines auraient intéressé Micron, troisième fabricant mondial, les autres activités mémoires dans le monde auraient été cédées à Nyria Technologies, deuxième fabricant taiwanais, et le solde industries et télécoms à Siemens. C’est la banque d’affaires américaine Needham & Co qui a révélé l’information, sans qu’aucun des quatre protagonistes ne l’ait confirmée. Pour le rapprochement avec Nyria, ce n’est pas une surprise. Le taiwanais est un partenaire de longue date d’Infineon, et tous deux sont présents à 50/50 dans une co-entreprise, Inotera, candidate à une introduction à la Bourse de Taïwan.