Querelle autour de 5 brevets entre IBM et Amazon

Big Blue voit d’un mauvais oeil l’utilisation illégale de plusieurs de ses
brevets par le site de ventes aux enchères

L’affaire fait fréquemment la une de l’actualité spécialisée depuis près de quatre ans. Et IBM ne cédera pas avant que le site ne se décide à payer la licence d’exploitation de ses brevets .

IBM vient de lancer une action en justice devant deux Cours du Texas. Un état dont la rigidité juridique n’est plus à démontrer.

IBM accuse donc Amazon de violer délibérément ses brevets technologiques permettant aux internautes de commander des articles sur un catalogue électronique et d’afficher de la publicité via un service interactif.

Les cinq brevets en question concernent, la présentation des applications dans un service interactif, l’enregistrement d’une donnée dans un service interactif, l’introduction de publicités dans un service interactif, l’ajuste ment des liens hypertextes en fonction du profil de l’utilisateur et enfin la vente de biens en utilisant un catalogue électronique.

« Depuis septembre 2002, IBM a informé à plusieurs reprises Amazon.com qu’il violait ses brevets, mais Amazon.com s’est montré peu disposé à entamer des discussions sérieuses « , déplore IBM dans un communiqué.

La majorité de ces brevets ont été déposés il y a plus de vingt ans et ils sont devenus des normes. Presque tous les services de vente par l’intermédiaire d’Internet utilisent ce type de brevets. On voit donc difficilement comment Amazon pourrait y renoncer.

Big Blue cultivait pourtant depuis des années une image « de généreux éditeur ». Une raison à cela, l’an passé, le groupe a carrément offert 500 brevets pour les développeurs Open Source et a également donné son feu vert pour partager d’importants brevets avec des acteurs majeurs de la communauté du libre.

A l’heure actuelle, la société revendique plus de 40.000 brevets.

Aujourd’hui, le groupe adopte une attitude bien différente en défendant avec force le fruit du travail de ses ingénieurs contre l’appétit d’Amazon qui semble refuser un accord à l’amiable.

Mais le site de ventes aux enchères n’a pas de leçon à donner au géant américain puisque lui aussi a déjà défendu becs et ongles l’un de ses brevets concernant l’achat au clic et veut breveter des concepts Internet.