Qui sintéresse aux datacenters de Verizon ?

Verizon n’a pas encore confirmé sa volonté de vendre son activité datacenter. Mais plusieurs acteurs de poids devraient s’intéresser aux actifs, notamment ceux hérités de Terremark.

Qui veut acheter les datacenter de Verizon ? S’il est encore trop tôt pour s’en faire une idée précise, il semble avéré que l’opérateur américain veuille se délester de son activité d’hébergement et de gestion de salles de collocation pour se recentrer sur son cœur de métier. Début janvier, Reuters révélait que Verizon avait mandaté Citigroup pour organiser la vente de cet actif et espérer en récupérer 2,5 milliards de dollars.

Valorisation géographique

Plusieurs acteurs pourraient être intéressés par les bâtiments informatiques de Verizon, particulièrement ceux acquis à Terremark en 2011 pour 1,4 milliard de dollars. L’un deux, le Nap of the Americas (en photo ci-dessus) de Miami, s’inscrit, de par sa situation géographique, comme un site stratégique pour l’interconnexion entre les Etats-Unis et l’Amérique latine. « Beaucoup d’acteurs en voudrait », assure Kelly Morgan, analyste en chef pour 451 Research qui, cité par Datacenter Knowledge, tourne son regard vers les gros fournisseurs d’interconnexion. Si le leader du secteur Equinix vient en premier à l’esprit, des acteurs comme Digital Realty Trust, CoreSite et CyrusOne pourraient être intéressés pour étoffer leurs actifs.

Nap of the Capital Region, un autre site d’importance hérité de Terremark et situé à Culpeper en Virginie, pourrait intéresser les repreneurs pour le profil des utilisateurs. Le campus de quatre bâtiments situé non loin de Washington, est de nature à attirer les clients de types agences gouvernementales. « Verizon les a achetés pour obtenir beaucoup de clients fédéraux », assure Kelly Morgan.

Des alternatives pour les services de datacenters

Les datacenters de Verizon pourraient également attirer des opérateurs concurrents qui, à l’inverse de l’entreprise de New York, souhaitent élargir le nombre de site d’hébergement. C’est le cas du japonais NTT, qui a multiplié les acquisitions en Asie, Europe et aux Etats-Unis, ou encore du Canadien Shaw Communications qui a racheté le fournisseur de centres de calcul ViaWest en 2014.

Mais il ne s’agit là que de spéculations. Pour l’heure, Verizon n’a rien confirmé et encore moins indiqué ce qu’il comptait vendre (la totalité de sa quarantaine de site dans le monde ou uniquement ceux de l’emblématique Terremark) ni comment (en un seul bloc ou bien individuellement). Verizon, comme ses confrères AT&T ou CenturyLink aux Etat-Unis, cherchent à se désengager de l’activité des datacenters qui nécessite de gros investissements pour atteindre une taille critique avant d’espérer générer des bénéfices et une expertise de pointe. Aujourd’hui, Ils cherchent visiblement des alternatives pour leurs offres de services de datacenter.


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