Qui veut racheter Palm?

La reprise de Palm Inc semble se confirmer même si aucun acheteur ne s’est encore officiellement prononcé.

Qui rachètera Palm? Les rumeurs pressantes sur la vente du constructeur pionnier des PDA semblent s’intensifier. L’agence Bloomberg indique ainsi que le fabricant du Pre travaillerait avec la banque Goldman Sachs et le fonds Qatalyst Partners pour chercher un repreneur dernière issue de sortie envisagée par l’industriel qui s’est illustré en 1992 avec les terminaux PalmPilot.

Palm Inc a effectivement échoué à gagner son pari de relancer la situation financière critique de l’entreprise en comptant sur le succès de ses nouveaux terminaux Pre et Pixi. Bien que basés sur une nouvelle plate-forme applicative, WebOS tournée vers les applications en ligne, les deux terminaux peinent à trouver leur public. Les ventes du trimestre (finissant fin mai) ne devraient pas générer plus de 150 millions de dollars de chiffre d’affaires alors que les analystes en attendaient le double. Au dernier trimestre, selon le Gartner, Palm occupait 4,3% du marché américain des smartphones loin derrière les 44% et 24% respectivement détenus par Research In Motion (BlackBerry) et Apple (iPhone). La concurrence de Google Android et la réactivité de Nokia ne lui facilitent guère la tâche, sans oublier un probable retour de Microsoft avec Windows Mobile 7.

Plusieurs acteurs pourraient se montrer intéressés par la reprise de Palm, notamment pour sa plate-forme WebOS développée sous la responsabilité de Jon Rubinstein, un ancien d’Apple. A commencer par Lenovo qui, en janvier dernier, à racheté pour 200 millions de dollars la division Lenovo Mobile Communication Technology. Le constructeur chinois avait abandonné le marché du téléphone mobile en 2008 pour se concentrer sur les ordinateurs personnels. Il semble donc vouloir y retourner. Dell pourrait également se montrer intéressé selon l’agence de presse. Le constructeur texan ne cache pas son intérêt pour le marché des smartphones notamment en créant une division télécom en décembre 2009.

Les équipementiers chinois Huawei et ZTE, à l’appétit grandissant sur les marchés grands publics mobiles internationaux, ainsi que le constructeur taïwanais HTC pourraient par ailleurs entrer dans la boucle des acheteurs potentiels bien qu’aucun d’entre eux n’aient confirmé les spéculations. Palm est crédité d’une valeur de 870 millions de dollars environ. La vente de l’entreprise est apparemment plutôt bien accueillie par les financiers. Vendredi 9 avril, l’action (Nasdaq) gagnait près de 11% à 5,16 dollars.