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Radhesh Balakrishnan, Red Hat: « Openstack incarne la révolution des OS pour datacenters »

Certes, Red Hat propose depuis plusieurs années une version de son système d’exploitation intégrant les technologies Openstack. Néanmoins, le niveau de maturité des différentes couches n’est pas forcément au même niveau. Comment cela se traduit-il chez les entreprises clientes de l’éditeur ? Et comment répond-il à des besoins que l’on pourrait qualifier d’hybrides dans l’implémentation des couches Openstack ?

Radhesh Balakrishnan, RedHat

Que signifie précisément Openstack pour un éditeur comme Red Hat ?

Pour nous, Openstack constitue la base de la prochaine génération de RHEL (Red Hat Enterprise Linux). La distribution REHL a été conçue dans un contexte où il existait de multiples versions de Linux installées sur des serveurs. Désormais, nous sommes à l’ère du système d’exploitation pour datacenter.

Les différentes ressources matérielles informatiques (compute, storage, network) sont maintenant distribuées à travers diverses machines ou datacenters. C’est pourquoi nous proposons Red Hat Openstack Platform 8 (ou RHEL Openstack Platform, voir notre article) qui combine Linux, un hyperviseur KVM et Openstack. La solution contient également Cloudforms pour gérer les environnements de virtualisation, concevoir et administrer des clouds privés et publics : portails et catalogues en libre-service, maîtriser supervision de l’IaaS, facturation des services… au niveau du datacenter.

Et Red Hat est-il aussi utilisé pour des cloud publics ?

Plus de 90 % de nos clients déploient des clouds privés. Cependant, nous notons déjà de l’intérêt de plusieurs entreprises pour déployer des cloud publics avec Red Hat Enterprise Linux Openstack Platform. Une tendance timide, mais dans différentes régions du monde.
Pour des raisons de maturité, la couche réseau d’Openstack a mis longtemps à être adoptée.

Qu’en est-il sur le terrain avec les solutions Red Hat ?

Très tôt, nous avons intégré Openstack Neutron dans notre distribution, mais de nombreuses entreprises avaient déjà déployé leur propre solution de SDN (Software defined network). Nous avons donc accéléré la certification de ces solutions pour Red Hat Openstack Platform : Nicira, Cisco ACI, Juniper, Brocade, etc. En effet, nous avons estimé que Neutron était déjà mature. Et lors du lancement de la version 8, nous avons intégré une preview du contrôleur SDN OpenDayLight.
L’objectif de Red Hat consiste à s’adresser à notre écosystème que nous souhaitons le plus large possible : Dell, Cisco, Intel, Lenovo, Fujitsu, Hitachi… Et ce, aussi bien au niveau de la puissance de calcul, que du stockage ou du réseau.

Comment Openstack fait-il évoluer les approches applicatives ?

Une nouvelle ère s’ouvre pour l’infrastructure informatique, où il faut évoluer d’une architecture trois-tiers à une architecture basée sur des nœuds et des clusters. Tout cela est quasiment en place au niveau des infrastructures, mais les applications doivent elles aussi évoluer pour les utiliser efficacement.

Ainsi, les approches DevOps favorisent ces évolutions, grâce à des méthodes itératives améliore fortement la productivité tout en accélérant la mise en production. Un succès qui confirme que la numérisation (digitalisation) est devenue l’une des priorités des DSI. Il s’agit de bouger vite tout en restant efficace.

Il est devenu difficile de trouver aujourd’hui des compétences informatiques. N’est-ce pas le cas aussi avec l’Open Source ?

Pour nous comme pour les entreprises, l’Open Source est aujourd’hui à la mode, une tendance attrayante (The Exciting Thing). Et les ingénieurs souhaitent participer à ce mouvement, où qu’ils se trouvent dans le monde. Nous constatons que c’est réellement ce qui se passe. Regardez d’ailleurs le succès de Docker. Inconnues il y a trois ans, cette société et sa technologie sont désormais adoptées partout.

Openstack et justement une technologie Open Source, synonyme d’innovation. Et Red Hat est précisément une entreprise open source depuis sa création. D’ailleurs, 20 % du temps de nos employés sont consacrés à la contribution à des projets Open Source.

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