Ransomware chez Sopra Steria : Ryuk dénoncé, et maintenant ?

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Sopra Steria ouvre – un peu – la communication sur la cyberattaque dont il s’est déclaré victime. Une « version inconnue » du ransomware Ryuk est impliquée.

Quelle origine ? Quelles conséquences ? Quel délai pour un retour à la normale ? Autant de questions auxquelles Sopra Steria répond… imprécisément au sujet de la cyberattaque dont il s’est dit victime.

Son premier communiqué, daté du 21 octobre, comportait les déclarations coutumières en de telles situations. En l’occurrence, mise en œuvre de mesures de sécurité, mobilisation pour assurer la continuité de l’activité et prise de contacts avec les clients, les partenaires et les autorités.

Les informations additionnelles publiées ce 26 octobre confirment ce qu’on tenait pour acquis : le ransomware Ryuk est impliqué. C’en est, d’après Sopra Steria, une version « jusque-là inconnue des éditeurs d’antivirus et des agences de sécurité ».

L’ESN ne va pas plus loin sur ce volet. Elle se montre par ailleurs peu précise eu égard à la propagation du virus, circonscrite à une « partie limitée » de ses installations. Ses propos sont plus formels concernant les clients et les partenaires, « préservés » : pas de fuite de données ni de dommages causés à leurs SI.

La phase de reprise démarre aujourd’hui. Il faudra, nous annonce-t-on, « quelques » semaines pour revenir à la normale…

Zerologon : une faille à taire ?

Vers quoi vont s’orienter les efforts de Sopra Steria ? Le groupe n’en dit rien. Il reste également muet sur la faille Zerologon, dont plusieurs sources ont confirmé l’exploitation.

Quant à l'éventuelle rançon, on notera l'estimation - non sourcée - de Baptiste Robert. Ce hacker, qui se fait surnommer « Elliot Alderson » en référence au héros de la série Mr. Robot, évoque un montant de 2 millions d'euros.