Ransomwares : les USA structurent leur réponse

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Une dotation financière aux informateurs vient, entre autres mesures, compléter l’arsenal « anti-ransomwares » des États-Unis.

Dix millions de dollars. C’est la somme que Washington est prêt à donner en échange d’informations sur certains actes de cybermalveillance. En l’occurrence, ceux qui cibleraient des infrastructures critiques, en violation du Computer Fraud and Abuse Act. En première ligne, les ransomwares. Qui font d’ailleurs l’objet d’autres mesures annoncées en parallèle de cette dotation financière.

Parmi ces autres mesures, il y a la mise en ligne d'un site « Stop Ransomware ». Y sont centralisées des ressources issues de diverses agences gouvernementales. En tête desquelles la CISA, homologue de notre ANSSI. Il y a aussi une réunion « spéciale ransomwares » - à venir en août - du FinCEN (Financial Crimes Enforcement Network). Ce sera la deuxième sur cette thématique pour le groupe de lutte contre le blanchiment.

Pour ce qui est de la transmission d'informations, elle se fait au travers d'un SecureDrop hébergé sur un site Tor. Les éventuelles primes seront accordées dans le cadre du programme « Rewards for Justice », déjà mis à contribution pour la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme.

Onion ransomware

Ces initiatives, on les doit essentiellement à l'attaque contre Colonial Pipeline. L'incident, survenu en mai, a en tout cas joué un rôle de déclencheur pour les démarches « anti-ransomwares » de l'administration U.S. Il a notamment donné lieu à la création d'un groupe de travail interagences (Trésor, DHS, renseignement). Ou encore à l'élaboration - en cours - d'un guide de référence fondé sur le framework cybersécurité du NIST.

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