R&D : la LED passe à la vitesse supérieure

Scientifiques et designers cherchent et trouvent de nouvelles applications pour la technologie des diodes LED

L’invention des LED (Light-Emitting Diodes ou diodes électroluminescentes) n’est pas récente, elle date de 1962 ! Mais ses applications sont encore peu nombreuses….

La LED est constituée de matériaux semi-conducteurs, comme le silicium ou le gallium, dont la jonction parcourue par un courant électrique émet de la lumière sous la forme d’un rayonnement monochromatique. Cette technologie offre une forte brillance grâce à un haut rendement énergétique – le fil de tungstène a un rendement de l’ordre de 5 % contre 40 % pour une LED -, tout en consommant moins, en émettant moins de chaleur et en disposant d’une durée de vie beaucoup plus longue qu’un système d’éclairage classique.

Cependant, la technologie reste d’un prix élevé, et si elle permet de disposer d’un grand choix de couleurs, la base de l’éclairage blanc a tendance à tendre vers le bleu, ce qui ne la prédispose pas à recréer un éclairage naturel. Mais les scientifiques y travaillent !

En revanche, la LED restait cantonnée à des applications d’éclairage classique, certes performantes et peu consommatrices, mais d’un usage limité. Même si on les retrouve de plus en plus dans l’automobile.

Aussi, scientifiques et designers multiplient les expériences autour de cette technologie. Par exemple avec les écrans OLED. Ou encore en intégrant des LED dans les tenues de travail du personnel au sol sur les aéroports pour les rendre plus visibles.

Les LED pourraient également devenir une alternative aux systèmes de purification de l’eau dans les pays pauvres en équipements ou en moyens pour rendre l’eau potable. Les LED peuvent en effet émettre des UV de haute énergie, les ‘deep UV’, qui lorsqu’ils irradient l’eau tuent bactéries et virus.

De quoi remplacer avantageusement les procédés chimiques, chers, toxiques, et qui nécessitent des infrastructures lourdes pour rendre l’eau potable, ainsi que les systèmes à lampes classiques ‘deep UV’, dont la durée de vie est des plus réduite.

Une autre application est liée à la cryptographie quantique. Elle consiste à transmettre un message sous la forme d’un flux de photons émis par une LED et recueilli par un capteur. Si le signal est intercepté, il est altéré, ce qui assure le plus haut niveau de sécurité, et donc immunise la transmission des risques d’interception et de contamination du message.

Les LED pourraient grâce à cette application équiper les réseaux et les connexions Internet…