R&D : Sony développe une batterie au sucre

Le japonais s’est inspiré de la biologie des organismes vivants pour générer
de l’électricité

Une batterie bio alimentée par du sucre? Sony a présenté un prototype de batterie ‘biologique’ qui produit son électricité grâce à l’attaque de molécules d’hydrate de carbone (essentiellement du sucre créé par la photosynthèse des plantes) par des enzymes.

A adoptant des matériaux électroniques conducteurs appropriés, Sony a pu retenir les enzymes sur l’anode, l’électrode positive (+) qui assure la polarité de l’alimentation. Ainsi qu’une nouvelle structure pour la cathode (-) qui permet d’assurer le flux d’électrons (électricité du + vers le -) tout en fournissant l’oxygène pour optimiser l’activité des enzymes et le flux électrique dans l’eau.

Lors des tests, la batterie a produit un peu plus de 50 milliwatts, ce qui serait suffisant pour exécuter de la musique sur un Walkman (baladeur) numérique à mémoire. Les baladeurs sur disque dur sont autrement plus gourmands?

Pour aller plus loin, Sony a enveloppé sa batterie dans une carrosserie plastique fabriquée à l’aide de végétaux.

Il ne s’agit pour le moment que d’un produit de pure recherche, pour démontrer la pertinence de sa technologie ‘immobilization systems‘ liée à la cathode. Mais c’est une voie intéressante qui limiterait l’usage dans les batteries de matières hautement toxiques qui détruisent l’environnement. Aucune date d’exploitation pratique n’est encore envisagée.

Une batterie format papier pour les implants humains L’annonce de Sony fait suite à cette du Rensselaer Polytechnic Institute, dont la R&D a pris un chemin bien différant.L’institut a en effet développé une batterie aussi fine qu’une feuille de papier, dont la recharge en énergie, puissante, et la capacité, qualifié de ‘supercapacitor‘, seraient fournies par le sang et la sueur humaine. Fine, légère, transparente et flexible, cette batterie pourrait trouver des applications dans les gadgets, les transports, et surtout dans les implants médicaux.