Récap 2008 : ERP et BI, après les gros rachats, on consolide !

L’année ERP 2008 a été surtout marquée par de nouveaux produits Microsoft, les malheurs du leader allemand, et le silence d’Oracle en pleine Fusion… Côté BI, datawarehouse, qualité des données et statistiques à l’honneur

Après un premier trimestre sans mouvement significatif, le landernau ERP a été secoué par le report du lancement effectif de Business by Design par SAP début avril. Cette solution d’ERP en mode Saas pour entreprise de 100 à 500 personnes n’est donc plus devenue stratégique pour le leader mondial, qui revoyait ses résultats à la baisse pour le premier trimestre, avec tout de même 242 millions d’euros de bénéfice net, bien qu’à -22 %…

Quelques semaines plus tard Microsoft, annonçait Dynamics AX 2009, la nouvelle version de son ERP pour entreprises jusqu’à 2000 employés. Instances multisites et consolidation, interface plus étudiée, conformité réglementaire, des rôles utilisateurs avancés…. Une réponse aux attentes des entreprises et des évolutions très attendues.

Fin juin, le club français des utilisateurs de SAP annonçait son événement d’octobre et en profitait pour mentionner aux journalistes une apparente meilleure écoute de SAP, mais encore des inquiétudes sur le couple SAP/BO.

En juillet, SAP annonçait assez logiquement la fermeture de Tommorow Now, sa filiale dédiée aux supports des progiciels de gestion PeopleSoft et JD Edwards. L’éditeur avait racheté cette entreprise en 2005. Néanmoins, depuis le rachat par Oracle de ces deux éditeurs…

Puis en leader de marché, SAP subit la crise. C’est pourquoi le 15 octobre, lors du TechEd de SAP à Berlin, le codirigeant Léo Apotheker tentait de rassurer le marché et ses clients.

Enfin, le 20 novembre, Microsoft présentait le cru 2009 de Dynamics NAV, son ERP destiné aux entreprises de 20 à 500 employés, avec une architecture 100 % SOA.

Consolidation etnouvelles tendances confirmées en BI Après une année de rachats et de concentration du marché, les éditeurs intègrent leurs solutions. Malgré une apparente complexité, ces avancées sont rapides, selon leurs dires…

Ainsi, IBM annonce des solutions intégrées à forte valeur ajoutée avec Cognos, comme des modèles de Planning de Cognos préintégrés aux modèles de données d’IBM, ou la solution Compliance Warehouse utilisant les technologies Cognos pour piloter l’activité, le reporting, ou l’analyse de la conformité.

En avril, SAP affirmait à son tour la fusion de ses solutions de business intelligence, en annonçant une feuille de route sans ambiguïté, y compris pour les intégrateurs et partenaires…

Trois éditeurs ont illustré de grandes tendances du secteur : Informatica avec un nouveau socle d’intégration intégrant un moteur dédié à la qualité des données langage naturel et SPSS propose des interfaces simplifiées pour mettre la statistique à portée de tous… ou presque.

Tremblements en terre datawarehouse

Si Sas noue un partenariat avec Teradata, elle ne renonce pas pour autant au stockage, et son DG France annonce sa stratégie .

Autre événement important, pourtant peu commenté : Microsoft a racheté Data Allegro, intégrateur californien proposant un datawarehouse à partir de solutions d’EMC, d’Ingres, de Cisco, de Bull ou de Dell. Une entrée sur le marché essentiellement occupé par Teradata, de Netezza ou HP.

Quelques semaines après, Oracle annonce HP Oracle Database Machine, une appliance datawarehouse et un serveur de stockage reposant sur des Proliant sous le regard amusé des acteurs du secteur.

Teradata ne tarde pas à annoncer des solutions de leader pourtant accessible avec son Extreme Data Appliance 1550, proposée à partir de 16.500 dollars, évolutive jusqu’à 1024 nœuds pour plus de 50 pétaoctets de données.

L’éditeur annonce aussi sa version Teradata 13 avec 75 nouvelles fonctions ou améliorations, 7 millions de lignes de code et Virtual Storage.