Récap 2009 : l'Internet mobile explose

Smartphones, smartbooks, netbooks, MID… 2009 a consacré l’explosion des terminaux mobiles conçus pour intégrer le lien avec Internet, voire le réseau de l’entreprise. Retour sur l’année où tout à (presque) commencé.

S’il y a un secteur qui a progressé significativement en 2009, c’est bien celui des systèmes d’exploitation pour mobiles. OS aujourd’hui orientés sur les applications Internet à l’image de son initiateur, l’iPhone d’Apple. Certes, avec 1,35 %, la part des OS mobiles sur le marché global des systèmes d’exploitation reste presque négligeable. Mais sa forte progression due aux bonnes ventes de smartphones n’en montre pas moins la tendance qu’emprunte l’Internet mobile pour l’industrie IT.

Selon NetApplications, la part des OS mobiles est passée de 0,57 % en février 2009 à 1,35 % en décembre 2009. Soit près de 137 % de hausse. Une progression qui a le plus profité à Google Android avec près de 55 % sur la fin de l’année (entre novembre et décembre) contre 22 % pour BlackBerry, 20 % pour l’iPhone, 19 % pour Symbian et 15,6 % pour l’environnement multi-plateforme Java ME. Windows Mobile n’apparaît pas dans l’étude de NetApplications. Mauvais signe pour Microsoft.

La stratégie App Store

Si Android s’inscrit comme la valeur montante, au point que Gartner le voit devant Windows Mobile dès 2012, l’iPhone reste le smartphone le plus vendu en France, du moins chez Orange. A noter cependant que la France semble une terre d’exception pour Apple puisque l’iPhone s’y vend mieux que dans le reste de l’Europe.

Pourquoi un tel engouement? Le smartphone est désormais l’appareil de poche à tout faire ou presque. Au-delà des logiciels de lecture de musique, voire de vidéo, les smartphones apportent des milliers d’applications à leurs utilisateurs depuis des vitrines en ligne selon le concept initié par l’Apple. Le phénomène de l’App Store a fait des émules, y compris chez Microsoft qui, à l’occasion du lancement de sa plate-forme Windows Mobile 6.5, propose à son tour son Market Place. Et c’est bien dans le web mobile que Palm a vu son salut en proposant le terminal Pre doté de l’environnement WebOS orienté applications web. Un moyen simple et pratique de rester en contact avec son réseau à travers les plates-formes socialisantes Facebook, Twitter et compagnie à partir des des applications dédiées à chaque environnement. Orange l’a bien compris en lançant à son tour Application Shop pour ses clients.

Un levier de développement pour l’open source

Mieux (ou pire), le smartphone tend à remplacer l’ordinateur mobile. Que ce soit pour retrouver son environnement de bureau avec, par exemple, la solution de Wyse Technology qui déporte Windows sur l’iPhone ou encore au travers d’applications spécialisées comme Photoshop (même si travailler sur cette dernière depuis l’iPhone n’est pas des plus aisé). Cependant, le phénomène touche encore peu les professionnels.

La mobilité Internet passe aussi par les netbooks et autres smartbooks. Nouvelle génération de machines portables qui profite aux plates-formes open source. Linux motoriserait ainsi 32 % du parc. Linux offre ainsi à nombre d’acteurs de développer leur propre « distro » mobile. C’est le cas de Intel et le projet Moblin, de Nokia et son Linux Maemo pour le N900 ou encore de Samsung avec bada même si le constructeur coréen n’en adopte pas moins l’offre Android.

Google met la gomme

Google, qui voit dans la mobilité un puissant levier de développement, a été un acteur particulièrement dynamique dans le développement de l’offre mobile open source. Android équipe aujourd’hui une vingtaine de smartphones du marché, dont ceux de Huawei, Sony-Ericsson, Acer, Motorola et , bien sûr, HTC. Partenaire de la première heure de Mountain View, HTC travaillerait avec Google sur une tablette PC sous Android, à l’image de celle présentée par Archos. Une chose est sûre : Google cherche visiblement à accélérer l’adoption d’Android en proposant désormais son propre smartphone, le Nexus One. La guerre des OS Internet mobiles a bel et bien commencé.