Recrutements IT : une année 2019 sous le signe de la numérisation

Intelligence artificielle, réseaux sociaux… La numérisation RH redessine les contours du recrutement de talents, rapporte Robert Walters France.

Le cabinet de recrutement spécialisé Robert Walters a récemment dévoilé les résultats d’une étude sur la place de l’innovation dans l’embauche et l’intégration de talents.

L’enquête a été menée en France auprès de 1128 candidats et de 154 entreprises. Premier constat : les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook, Twitter…) sont un passage obligé pour les candidats à l’embauche et les recruteurs. Ainsi, près de 9 entreprises sur 10 (87% exactement) y publient leurs offres d’emploi. Par ailleurs, 81% des candidats les utilisent pour leur recherche d’opportunités professionnelles.

Les sites de mise en relation entre profils qualifiés et entreprises (Hired…) sont également utilisés par 51% des professionnels de l’IT et du numérique (44% pour l’ensemble des candidats). De leur côté, les entreprises (20%) hésitent encore à investir une plateforme de ce type. Un service qui, selon Hired, « inverse le modèle de recrutement actuel et place le candidat au coeur de sa recherche ».

Les entreprises tardent également à adopter les plateformes de notation (Glassdoor, ChooseMyCompany…). Seules 17% des sociétés du panel se sont lancées, tandis qu’un tiers des candidats y recherchent des avis d’employés sur les organisations ciblées.

Intelligence artificielle

Autre enseignement du rapport : l’entretien vidéo à distance gagne du terrain. Ainsi 71% des candidats et 58% des recruteurs l’ont déjà pratiqué.

Par ailleurs, l’intelligence artificielle (IA) et les bots s’intègrent progressivement dans les traitements RH. 39% des recruteurs prévoient de tirer profit de la technologie pour embaucher et intégrer des candidats à l’avenir. Mais 14% des entreprises seulement déclaraient l’utiliser l’automne dernier.

Pourtant, le gain de temps potentiel est considéré comme le principal avantage de l’IA par les entreprises comme les candidats. Ces derniers, en revanche, sont nombreux (62%) à redouter un recul de la personnalisation des recrutements, voire une « déshumanisation ».

Pour Robert Walters France, au contraire, les technologies innovantes permettent « aux recruteurs de consacrer plus de temps au contact humain, seul capable de convaincre ».

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