Jim Whitehurst (Red Hat) : « L’open source est le choix par défaut pour les architectures IT de nouvelle génération »

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Entretien-fleuve avec le patron de Red Hat, Jim Whitehurst. Une personnalité sympathique et ouverte, qui comprend les rouages profonds de l’open source et le bien-fondé de cette approche.

Il y a des dirigeants qui occupent un poste de rêve. C’est sans conteste le cas de Jim Whitehurst, CEO de Red Hat depuis décembre 2007, qui a su trouver un travail à la hauteur de sa passion pour l’open source, tout en ayant la confiance des investisseurs (précédemment, il avait sauvé Delta Air Lines de la banqueroute).

Dans le cadre d’un entretien exclusif, Jim Whitehurst a répondu sans concession à toutes nos questions. Il commence tout d’abord par nous décrire le mantra de l’entreprise : « S’appuyer sur la puissance de l’open source et en faire des produits consommables par les entreprises. »

« L’innovation arrive plus vite dans l’open source que dans le monde propriétaire »

« Red Hat a une grosse activité au sein des entreprises traditionnelles. Mais nous constatons un point d’inflexion avec les sociétés de nouvelle génération, qui recherchent l’innovation, laquelle arrive plus vite dans l’open source que dans le monde propriétaire. »

Et de citer les exemples du big data et du cloud : « Tous les outils qui arrivent sont basés sur de l’open source. L’open source est le choix par défaut pour les architectures IT de nouvelle génération. »

Nous pourrions citer également la mobilité, l’Internet des objets, etc. Le patron de Red Hat ne cherche pas à dénigrer les solutions propriétaires déjà en place, mais souligne que « nous avons su montrer que l’open source est une alternative viable » et que « les sociétés ont pris l’habitude de régler leurs problèmes avec l’open source ».

Si les VMware et autres Microsoft ont su dégainer les premiers sur ces nouveaux marchés, leurs produits restent « des stacks des années 1980-1990 ». À contrario, l’open source est le champion de la volumétrie et de l’industrialisation.

Nous retrouvons également un autre avantage dans cette approche : le contrôle. Ainsi, en adoptant le cloud OpenStack, « les sociétés savent où se trouvent leurs données et maîtrisent leur SLA ».

Toutefois, cette stratégie à ses limites : « Pendant la croissance de Red Hat, la question s’est posée de savoir jusqu’où être disruptif sur le datacenter », explique notre interlocuteur.

La suite en page deux : les bases de données, le modèle de développement et la communauté