Regus veut développer le télétravail à coups de télécentres

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Le fournisseur d’espace de travail Regus s’associe à Orange et la Caisse des dépôts pour créer une société de télécentres. Objectif : répondre à la demande de télétravail des salariés.

Regus, fournisseur mondial spécialisé dans l’aménagement des espaces de travail flexible, annonce la création prochaine d’une société dédiée à la création, la gestion et l’exploitation de centres de télétravail en direction des entreprises privées, publiques et des travailleurs indépendants qui pourront y installer leur siège.

Ces « télécentres » mettront à disposition des salariés, l’infrastructure nécessaire pour leur permettre de travailler à distance : espaces de travail ouverts, bureaux privatifs, salles de réunion, connectivité très haut débit, services de visioconférence… autrement dit tous les services qui font généralement défaut au télétravail à domicile.

Les centres profiteront ainsi des nouvelles technologies en réseau qui permettent la mise en œuvre du travail à distance et en mobilité. La visioconférence sera particulièrement présente dans ces espaces de 1000 à 1500 mètres carrés. « L’idée est de pouvoir exploiter le réseau à travers une utilisation à la demande pour des services de proximité, indique Frédéric Bleuse, directeur général de Regus France. La visioconférence entre dans ces services de proximité. » Le responsable ne parle pas de salle de téléprésence, « la Rolls de la visioconférence », mais d’une offre plus flexible de « visio » adaptée aux besoins des salariés.

Des centres d’affaires relocalisés

Quelle différence avec les centres traditionnels d’affaires où les nouvelles niches pour entreprises qui partagent des infrastructures communes ? « La localisation, répond le dirigeant. Les centres d’affaires sont généralement positionnés au cœur des grandes villes ou près des gares. La vocation des télécentres est de créer un maillage autour des grandes agglomérations dans des lieux utilisés par les collaborateurs habitant à proximité et de palier les limites du travail à domicile. Les télécentres s’inscrivent comme complémentaires aux centres d’affaires classiques. »

Regus entend, dans un premier temps, ouvrir une quinzaine de télécentres d’ici 2016 avant d’élargir leur nombre à plus de cinquante dans toute la France. Si l’Ile-de-France s’inscrit comme une priorité, « l’idée est d’ouvrir des télécentres autour des grosses métropoles et de les considérer comme un réseau, explique le dirigeant. Un seul télécentre par grande ville n’a pas vraiment de sens. Il faut proposer des alternatives aux collaborateurs et ne pas les concentrer afin de proposer l’offre à grande échelle. »

De fait, ces nouveaux espaces de travail seront installés dans les zones d’habitations, à proximité des « nœuds de transport », en partenariat avec les collectivités locales. Ils visent notamment à développer l’économie locale, maintenir des lieux de vie et, accessoirement, réduire l’engorgement des transports.

Regus actionnaire majoritaire

Pour ce projet, Regus s’est associé à la Caisse des dépôts et Orange. Si Regus sera le principal actionnaire de la future structure, Frédéric Bleuse n’est pas en mesure de nous en indiquer la répartition du capital.

La Caisse des dépôts apportera son lien avec les collectivités locales tandis qu’Orange agira en tant que fournisseur numéro 1 français d’infrastructures, de services de transport de données et de téléphonie. Potentiellement, l’opérateur pourrait également agir comme prescripteur en proposant des offres « packagées » à ses services télécoms. Voire en tant que client directement pour quelques-uns de ses dizaines de milliers de salariés en France.

La création de la future entreprise de télécentres, qui n’a officiellement pas encore de nom, doit encore recevoir le feu vert du département de la concurrence de l’Union européenne. Il est espéré pour le 1er mars au plus tard avec une ouverture du premier télécentre attendue dans le courant du deuxième trimestre.

crédit photo © David Gilder – shutterstock


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