Relance : les éditeurs de logiciels toujours déçus par les propositions de NKM

L’éventuel volet numérique du plan de relance est insuffisant, estime l’Afdel, l’association française des éditeurs de logiciels

Ils ont beau communiquer et taper du poing sur la table, les éditeurs de logiciels (et le secteur IT en général) estiment être les laissés pour compte du plan de relance gouvernemental. Depuis plusieurs semaines, associations professionnelles et autres organismes issus de l’informatique et des nouvelles technologies de l’information et de la communication tentent d’alerter l’Etat sur leurs difficultés et sur la nécessite de soutenir ce secteur qui est l’un des seuls à être en croissance.

Après quelques cafouillages, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Economie numérique s’est dite favorable à l’instauration d’un plan de relance numérique. « Le plan de relance doit avoir son volet numérique », a-t-elle confirmé. « Mais ce soutien doit s’intégrer dans le cadre du plan de relance : des investissements rapides, avec un effet fort sur l’emploi, qui ne pèsent pas après 2010. »

Néanmoins, la volonté de la secrétaire d’Etat ne sera pas forcément suivie d’effet. « Le premier bilan de la loi Tepa (travail, emploi et pouvoir d’achat) montre qu’au bout d’un an, plus de 1 milliard d’euros d’investissement ont été dégagés grâce aux incitations fiscales. Ces fonds vont permettre de créer de la croissance et d’irriguer les PME innovantes. Et nous avons la volonté d’au moins doubler ce montant.Avant de mettre en place d’autres dispositifs, laissons monter en puissance ces nouvelles mesures qui contribueront au volet numérique du plan de relance « , explique-t-elle.

Evidemment, cette prudence n’est pas du goût des acteurs du secteur. L’Afdel, l’Association française des éditeurs de logiciels, déclare être « déçue » par ces propositions. Le président de l’association – Patrick Bertrand – a estimé que « l’industrie du logiciel et le numérique en général doivent se rappeler en permanence au souvenir des décideurs ». Elle estime également dans un communiqué que les aides publiques françaises à l’innovation sont beaucoup trop peu utilisées par les éditeurs de logiciels qui les considèrent comme inadaptées. Les aides européennes sont quant à elle méconnues.

L’Afdel réclame des dispositions législatives propres à garantir aux éditeurs un volume des commandes passées par les pouvoirs publics, à l’image du Small Business Act américain qui favorise les PMI-PME.