Renault pousse BlackBerry vers la sortie avec le Byod et le MDM

Devant le développement des terminaux personnels par rapport aux smartphones BlackBerry, Renault a décidé de sauter le pas via le Byod avec du MDM et par la suite du MAM.

On pourrait penser que les entreprises font de la résistance au Byod (Bring Your Own Device), mais finalement il arrive que cette vague profite aussi bien aux salariés qu’à la société. Pour preuve, le cas de Renault qui disposait d’une flotte historique de BlackBerry avec des applications métiers dédiées comme l’Internet, les mails, l’agenda, les contacts. Mais avec l’arrivée des iPhone et des smartphones sous Android, beaucoup de collaborateurs ont décidé d’utiliser leur propre terminal. « Nous avons constaté cette montée en puissance en visualisant sur le réseau les connexions WiFi en interne et aussi sur les synchronisations pour récupérer les mails », souligne Damien Martayan, chef de service poste de travail et mobilité chez le constructeur automobile. L’absence de contrôle était donc devenue un risque important.

En 2012, la direction a donc pris le parti de mettre en place une politique de Byod avec une approche de conteneurisation. « Il s’agissait de l’orientation la plus acceptable pour la direction RH et le service juridique », se rappelle le responsable. Cette séparation entre vie privée et professionnelle a été mise en œuvre par la solution de MDM (Mobile Device Management) de Good Technologies. « Il n’y avait pas beaucoup d’offres à cette époque », se souvient Damien Martayan. Le client Good Technology a alors été mis à disposition des salariés via les store public (App Store et Google Play), puis une authentification. Dans le même temps, Renault avait mis à disposition un catalogue d’applications interne. « Mais nous produisons également des applications pour le public pour iOS et Android et les collaborateurs avaient envie de pouvoir les utiliser comme tout le monde. » Au final, ce projet de Byod qui ne devait concerner qu’environ 1000 à 2000 personnes touche aujourd’hui 5000 collaborateurs qui ont fait le choix d’intégrer leur smartphone personnel à la place des BlackBerry.

Citrix en complément pour une orientation MAM

Dans un second temps, Renault a décidé de renouveler son parc de terminaux mobiles avec la volonté de remplacer sa flotte de terminaux BlackBerry (environ 6000) par des iPhone. « A cette occasion nous avons regardé d’autres offres du marché notamment en intégrant le volet gestion des applications », précise Damien Martayan. Le choix s’est porté sur la solution de Citrix qui combinait à la fois une solution de MDM (via Zenprise) et MAM via Xen Mobile. « La solution Good Technology ne prenait pas en compte l’aspect applicatif et nous demandait donc une gestion de deux solutions », constate le responsable. Sur la partie applicative, « l’idée était d’aller un peu plus loin que la simple fourniture de mail, agenda, contact. Nous avons donc embarqué dans les iPhone, une messagerie instantanée, de l’accès aux fichiers, des applications métiers, etc. », déclare M. Martayan.

Ce choix combinant MDM et MAM permet de laisser quelques libertés selon les régions où est présent Renault. « Au Brésil par exemple on peut intégrer des photos dans le conteneur de mail, alors que dans d’autres pays c’est interdit », raconte le chef de service. Idem sur le choix dans la politique de mobilité adoptée, Byod ou Cope (l’entreprise fournit le terminal au collaborateur), qui est laissée à la discrétion des régions.

Sur l’intégration des solutions Citrix, la migration se passe bien des BlackBerry vers les iPhone. Pour la France, cette migration devrait intervenir officiellement en avril prochain, « mais on devrait être un peu en avance » murmure-t-il avant d’ajouter que « d’autres pays sont concernés et veulent aller plus vite dans leur migration ». Interrogé sur la coexistence entre la solution Good et Citrix, il répond « elle fonctionne actuellement très bien ensemble, nous les laissons donc cohabiter ». Sur le futur, Damien Martayan évoque surtout le développement des applications comme le réseau social d’entreprise (RSE), regarder le dialogue entre les smartphones, la création d’une communauté autour des apps.

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