Reprise d’activité après sinistre : y’ a pas le feu ?

Les plans de secours à appliquer en cas de sinistre grave existent. Mais en pratique, lorsqu’ils sont activés, ils s’avèrent bien peu performants. Beaucoup d’entreprises se disent peu armées…

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3% seulement des grandes entreprises européennes se déclarent capables de continuer à fonctionner normalement après un incendie de leur centre de données informatique, même si 84% d’entre elles ont mis en place des stratégies de reprise d’activité après sinistre»: ce constat inquiétant traduit bien le décalage considérable qui existe entre les procédures théoriques et la mise en oeuvre réalisée le jour J. À ceci plusieurs raisons: la formation insuffisante des utilisateurs et surtout l’absence quasi générale de simulations permettant de détecter les écueils dans les procédures. Il est vrai qu’il n’est pas aisé de mettre en place un test en grandeur nature lorsque l’informatique de production doit fonctionner 24h sur 24, 7 jours sur 7. Les plans de secours informatique s’affirment Par ailleurs, les tendances de déploiement du plan de reprise d’activité (PRA) changent. Dorénavant, 21% des entreprises interrogées demandent à leur direction générale une implication dans les plans de secours informatique (contre seulement 11% en 2003). Cette tendance marque bien un tournant dans la mise en place des plans de reprise, puisqu’elle concrétise l’implication des utilisateurs dans le déploiement des procédures de redémarrage après interruption de l’activité. Mais tout n’est pas parfait au royaume du ‘mirroring’ puisque seulement 31% des entreprises adaptent leur stratégie de reprise d’activité aux évolutions poussées par les innovations technologiques. Autrement dit, nombreuses sont encore les sociétés qui procèdent en duplication asynchrone et qui surtout ne se sont forcément doter de tous les outils permettant une restauration rapide des bases de données client, passage pourtant obligé pour garantir une haute disponibilité des services. Voici ce que révèle, entre autres résultats, ceux de l’étude réalisée par le cabinet Dynamic Market pour Veritas Software en 2004 auprès de 960 entreprises européennes de plus de 500 salariés.