Restrictions de visas pour les Chinois allant aux Defcon et Black Hat

Les amabilités continuent entre la Chine et les Etats-Unis sur les questions de cybersécurité. L’administration américaine envisage de restreindre sa politique de visa pour les chinois souhaitant se rendre aux conférences Defcon et Black Hat.

La pression continue de monter des deux côtés du Pacifique. La semaine dernière les États-Unis ont annoncé par la voix du FBI le lancement de mandats à l’encontre de 5 militaires chinois accusés de « piratage informatique ». Cette annonce a dans un premier temps rafraîchi les relations diplomatiques des deux pays, avant que la Chine ne réponde par une autre voie aux américains. L’Empire du milieu a annoncé la mise en place d’un nouveau « système d’enquête de cybersécurité » auquel devront se soumettre les produits avant d’être vendus sur le territoire de la seconde économie mondiale. Cet audit vise clairement les produits IT américains.

Restriction de visa attendue

Aujourd’hui, les Etats-Unis reprennent la main et rajoutent un élément de tension avec la Chine. Selon nos confrères du Wall Street Journal, l’administration de Barack Obama envisage de restreindre la délivrance de visa aux ressortissants chinois souhaitant se rendre aux conférences estivales dédiées à la cybersécurité Defcon et Black Hat. Ces deux évènements se déroulent à Las Vegas et rassemblent des experts en sécurité du monde entier. Pour les organisateurs de ces conférences interrogés par Reuters, ils déclarent ne pas être au courant des manœuvres menées par le gouvernement, mais ils considèrent que limiter la présence de la Chine est une mauvaise idée. Jef Moss, fondateur des deux conférences, a indiqué sur Twitter que cela ne participait pas à « construire une communauté positive ». Chris Wysopal, membre du board de la Black Hat considère que cette restriction pourrait être contournée. « Des discussions sont en cours pour enregistrer les conférences, les diffuser sur le web ou les mettre sur des DVD. »

Un impact sur les interventions

Reste que cette politique peut avoir un impact sur les intervenants des conférences. La Black Hat annonce la présence  d’une personne  de l’éditeur chinois Qihoo 360, pour parler des vulnérabilités des logiciels. Il y a également deux chercheurs de l’Université chinoise de Hong Kong programmés pour intervenir sur le hacking des médias sociaux. Pour ce qui concerne le Defcon, aucun intervenant chinois n’est pour l’instant programmé. Le quotidien américain souligne que des visas ont déjà été refusés à une dizaine de chinois qui devaient assister à une conférence sur la cybersécurité dans le Colorado.

Crédit Photo : Wei Ming, shutterstock

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